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Le Combat N° 551 du 12/2/2013

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Les gros sous de la défense nationale : Le soutien circonstancié de nos Ulémas à l’armée
Publié le mardi 12 fevrier 2013  |  Le Combat


© aBamako.com par as
Remise de don par le ministère de la Defense et des Anciens Combattants aux familles des militaires déplacées du nord.
Jeudi 6 aout 2012. Bamako. Le don est compose de 20 tonnes de riz, 5 tonnes de farine, 5 tonnes de lentilles, 500 kg de sucre, 450 kg de lait en poudre et 1000 litres dhuile.


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C’est le Président de la République par intérim en personne qui nous l’intimait : «chacun, chacune a une dette envers le Mali». Et de rendre grâce à Allah en nous redisant que le Mali ne s’effondrerait pas, fort de son passé, de sa culture. «Un pays qui reste ouvert à tous les souffles», disait encore le Pr. Dioncounda Traoré. Nos chefs religieux jouent aux urgentistes et apportent un soutien financier à nos armées comme une des nombreuses pistes de solutions locales.

Cela est un vrai récit. La semaine dernière, une association de nos chefs religieux, dans la foi musulmane, a remis 20 millions de FCFA en espèces comme concours dédié à nos forces de défense et de sécurité. Comme pour leur dire que les militaires n’encombrent pas, inutiles. L’actualité brûlante du Nord, à Gao, nous saute à la figure avec les récents attentats d’un terrorisme qui est tout sauf résiduel ( ?). C’est un don qui se situe en droite ligne des autres gestes de générosité distribués ça et là par d’autres religieux de mobilisation générale.
Le Coran : ce qui est écrit est écrit

Le comportement d’ingérence actuel de nos religieux se situerait volontiers aux premiers rangs de la mobilisation générale exigée du pays. Nos religieux n’en font aucun mystère. On a entendu l’Imam Dicko répondre de façon circonstanciée au Président Hollande lors de sa courte visite au Mali. Cette image de nos chefs religieux à Koulouba recevant François Hollande était dans la boîte. Ce que les uns et autres se sont dits alors ne tenait pas d’une chronique fictionnelle, comme on dit, mais plutôt des propos de bonne tenue sur la montée d’une intolérance religieuse. M. Dicko et les autres religieux pointaient ainsi du doigt le malaise caractérisé des musulmans face aux hordes djihadistes. Nos chefs religieux sont donc conscients d’un malaise diffus dans notre République et qui serait parti des sables mouvants emportés par les pneus des pick-up bourrés d’islamistes depuis Konna. Les raisons de ce «décrochage d’avec un Islam des occupants de force» au Nord sont liées à l’exiguïté du local que ces nouveaux maîtres du terrain auraient laissé à l’exercice d’autres cultes. Le geste d’appui, de soutien et de réconfort pour nos troupes combattantes va dans le sens d’un retour à nos idéaux de laïcité républicaine. Ces djihadistes ont été les instruments d’une force qui les a anéantis ensuite. Hier encore, c’était une voix écoutée, un visage, un nom : Iyad Ag Ghaly. Il a brossé son personnage de suborneur du mouvement du 11 janvier 2013 sur Konna avec subtilité, après plus de deux décennies de haute trahison et d’intolérance. Iyad Ag Ghaly est un rentier de la duplicité que même le MNLA a refusé à sa tête il y a de cela plus d’un an. C’est lui qui a chauffé au rouge ce pays par le radicalisme islamiste d’Ançardine. Une des questions troublantes aura été de savoir pourquoi le repère et la traînée de poudre (c’est le cas de le dire) de cet islam sur notre sol républicain ? L’Imam Dicko et les autres chefs religieux n’ont pas voulu de cette polémique que cache la question sociale.

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