Les affrontements ont opposé des "Peuls originaires du Burkina Faso et des Dogons maliens" dans le village malien de Sari, à quelques kilomètres de la frontière.
La crise au Mali à des répercussions jusqu'au frontières du pays. Au moins 25 Burkinabè ont été tués entre mardi et jeudi lors d'affrontements intercommunautaires à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Celui-ci a opposé des "Peuls originaires du Burkina Faso et des Dogons maliens" dans le village malien de Sari (centre), à quelques kilomètres de la frontière, "a fait 25 morts au moins côté burkinabè", a déclaré à l'AFP le ministre burkinabè de l'Administration territoriale, Jérôme Bougouma.
Ces affrontements entre agriculteurs dogons du Mali et éleveurs peuls originaires du Burkina ont entraîné "un afflux de réfugiés" peuls vers le Burkina, a indiqué le ministre.
"Nous avons commencé à accueillir des centaines de réfugiés venant de Sari", a déclaré à l'AFP Abdoul Ouarma, correspondant de l'Agence d'information du Burkina (AIB) à Titao, dans la région nord-ouest du Burkina. Entre 800 et un millier de Peuls se sont réfugiés dans des villages proches de la commune burkinabè de Banh, à 30 km du village de Sari, selon lui.
"Les réfugiés expliquent que leurs domiciles ont été encerclés par les Dogons après que les Peuls ont protesté pour le fait que les agriculteurs dogons ont semé" sur des périmètres réservés au passage des troupeaux d'éleveurs peuls, a rapporté M. Ouarma.
Au total, plus de 320.000 personnes ont fui leurs domiciles depuis mi-janvier au Mali, et cherché refuge ailleurs dans le pays ou à l'étranger, selon les Nations unies à Genève.