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Situation à Bamako et au Nord : le ministre de la défense fait le point sans langue de bois
Publié le mardi 12 fevrier 2013  |  Ministère


© aBamako.com par A S
Conférence de presse du ministre de la défense et des anciens combattant, Général Yamoussa Camara
Bamako, le 11 février 2013. Le ministre Yamoussa Camara a réunit la presse nationale et internationale pour leur donner l`état des lieux de la situation au nord.


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Le général Yamoussa Camara a commenté le dossier des bérets rouges, la situation à Kidal, les combats entre militaires maliens et djihadistes à Gao, le déploiement des Casques bleus de l’ONU et l’intervention française

Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le général Yamoussa Camara, était face à la presse hier dans la salle de conférence de son département. L’entretien avec les journalistes portait sur la situation des bérets rouges, la situation à Kidal, les derniers développements de l’actualité du week-end dernier, etc.

D’entrée de jeu le ministre Camara s’est défendu des accusations portées par certains confrères, de manifester du « mépris pour la presse malienne ». Il aussi tenu à rectifier le mot « guerre » couramment utilisé dans la presse pour parler de la situation au nord : « Nous ne sommes pas en guerre. Nous sommes dans une situation de conflit généralisé. La guerre, c’est entre deux Etats».

Réagissant aux violences survenues vendredi au camp des bérets rouges à Djicoroni, le ministre s’est montré ferme : « Ceux qui ont refusé de rejoindre d’autres unités de combat au front et qui sont restés au camp sont des indisciplinés, des déserteurs et insurgés. Ils seront traités comme tels. Pourquoi refusent-ils de se plier aux ordres du commandement tandis que 400 d’entre deux sont en train de se battre à Tombouctou et Gao ? ». « Une grande partie des crépitements d’armes provenait des caisses de munitions qui se trouvaient dans le camion brûlé par des gens en civil. C’est une affaire interne et militaire », a-t-il assuré. « Tout militaire qui s’absente pendant plus de six jours est considéré comme déserteur. C’est inacceptable. L’armée n’est pas un syndicat », a tranché le ministre de la Défense. Quelle sera la suite des évènements ? « On va les débarquer et l’armée va continuer. Le cimetière est rempli de gens qui se croient indispensables », a-t-il répondu.

Yamoussa Camara explique qu’un contingent de l’armée venu disperser un rassemblement au camp, a été pris à partie. « Des armes ont été remises aux enfants par des adultes qui étaient derrière. Les tirs à balles réelles venaient de l’intérieur du camp. Et les soldats n’avaient d’autre choix que de se défendre face à des gens dont des enfants manipulés qui ont saccagé le camion transportant les militaires ». Le ministre a déploré à ce propos la mort d’un élève de 9ème année qui, malheureusement, a-t-il dit, fait partie des victimes collatérales.

Evoquant les combats de dimanche à Gao entre militaires et djihadistes, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants a assuré que la situation est sous contrôle de l’armée. "On nous a communiqué un bilan de trois soldats maliens légèrement blessés, trois islamistes tués et onze autres prisonniers". Ce bilan pourrait augmenter après les frappes aériennes intervenues ce matin (NDLR, hier matin) sur les poches de résistance des islamistes dans la ville notamment au commissariat et au gouvernorat Les assaillants ont infiltré la ville par le fleuve grâce à des complicités locales, a expliqué le ministre.

Interrogé sur un éventuel déploiement des Casques bleus de l’Onu, Yamoussa Camara a répondu : « Je ne vois pas d’inconvénient à l’arrivée des Casques bleus ». Sur l’absence de l’armée malienne à Kidal, le ministre a invoqué des raisons opérationnelles. « L’armée malienne ira à Kidal quand elle aura suffisamment de moyens. J’ai été choqué aussi d’entendre les déclarations du MNLA. Rassurez-vous, l’armée malienne combattra le MNLA tant qu’il ne déposera pas les armes. Il n’y aura pas de négociation avec des groupes armés. D’ailleurs, le MNLA s’efforce d’exister sur le terrain. Nous ne tolérons pas la présence du MNLA avec des armes en main. C’est de la pure provocation" a-t-il commenté.

Le ministre de la Défense a reconnu que l’intervention française avait été salutaire et, aussi, plus rapide que prévue. « Nous ne pouvions pas aller à Kidal, car nous ne pouvions pas suivre le rythme de l’armée française. Après la libération de Konna et Douentza, tout le monde s’est hâté d’aller à Gao. Arrivé à Gao, il faut marquer une pause et sécuriser le trajet entre le centre et le nord » a souligné Yamoussa Camara.


Le ministre a aussi réagi à un article signé "source : service de sécurité malienne" publié sur un site d’information et accusant des officiers et un édile de complicité dans l’évasion de narcotrafiquants emprisonnés à Gao. Yamoussa Camara a démenti la véracité à la fois des informations publiées par le site et de la source. Tout le monde, a-t-il relevé, peut signer "source : service de sécurité malienne".

A. DIARRA

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