Les Etats-Unis doivent "aider" leurs alliés à faire face à la menace d'al-Qaïda mais n'ont pas besoin de déployer des milliers de militaires à l'étranger, a affirmé mardi le président américain
Barack Obama lors de son discours annuel sur l'état de l'Union.
Si l'organisation terroriste responsable du 11-Septembre n'est plus que "l'ombre d'elle-même", "différentes filiales d'al-Qaïda et des groupes extrémistes sont apparus, de la Péninsule arabique à l'Afrique. La menace posée par ces groupes évolue", a-t-il fait valoir devant le Congrès.
Mais après une décennie de guerres en Irak et en Afghanistan "nous n'avons pas besoin d'envoyer des milliers de nos fils et filles à l'étranger ou d'occuper d'autres pays", a-t-il plaidé.
Au lieu de cela, il faut "aider les pays comme le Yémen, la Libye et la Somalie pour assurer leur propre sécurité et aider les alliés qui combattent le terrorisme, comme nous le faisons au Mali", a-t-il ajouté.
Washington apporte un soutien logistique et fournit des renseignements à l'armée française, engagée dans une opération militaire contre les groupes islamistes radicaux au Mali depuis le 11 janvier.
"Là où c'est nécessaire (...) nous continuerons à prendre à mener directement des actions contre les terroristes qui posent la menace la plus sérieuse aux Américains", a précisé le président américain.
La campagne contre le terrorisme islamiste est largement secrète, notamment la campagne d'éliminations ciblées menées à l'aide des drones de la CIA.
Mais Barack Obama a reconnu qu'il était nécessaire d'être "plus transparent à l'égard du peuple américain et du monde" sur cette question.
Le Congrès est tenu informé par l'exécutif qui a établi un cadre légal et politique strict dans la lutte contre al-Qaïda, a-t-il soutenu, tout en reconnaissant qu'il est normal que "dans notre démocratie, personne ne peut simplement me croire".
"Je poursuivrai mes discussions avec le Congrès pour s'assurer que non seulement le ciblage, la détention et les poursuites contre les terroristes continuent de respecter les lois et l'équilibre des pouvoirs mais que nos efforts sont encore plus transparents", a-t-il promis.