Ottawa a prévenu mardi que l'évolution des combats lui faisait craindre un scénario "comme en Irak ou en Afghanistan". Le pays n'enverra pas de troupes.
L'évolution de la situation au Mali fait craindre un scénario comme en Irak et en Afghanistan, a jugé mardi le ministre des Affaires étrangères John Baird, répétant que son gouvernement n'enverrait aucune troupe de combat. "Je me dois de rester prudent à propos de l'envoi potentiel de centaines de militaires canadiens sur le sol malien, comme certains l'ont réclamé", a déclaré M. Baird lors d'une audition devant le comité permanent des Affaires étrangères et du Développement international de la Chambre des communes. "C'est vraiment une insurrection qui est en train de se produire sur le terrain, comme ce que nous avons vu en Irak ou en Afghanistan", a averti le chef de la diplomatie. Il s'est dit également dubitatif quant à la volonté de Bamako d'autoriser une mission de maintien de la paix de l'ONU, comme le souhaite la France.
En outre, il a indiqué que son gouvernement n'avait "pas pris de décision sur le fait de fournir ou non de la formation (militaire)", alors que l'Union européenne doit déployer ces jours-ci 450 soldats européens, dont 200 instructeurs. "J'aurais des inquiétudes à fournir une formation à des militaires qui ont mené un coup d'État et renversé un gouvernement démocratiquement élu", a fait valoir M. Baird. Souvent loué pour la santé de sa démocratie, le Mali a connu un coup d'État le 22 mars 2012 mené par une partie de l'armée. Le Canada dispose en revanche de forces spéciales au Niger où elles participent à la formation de l'armée de ce pays où plusieurs sociétés canadiennes effectuent de la prospection minière. Par ailleurs, John Baird a refusé de dire ce qui adviendrait de l'avion de transport militaire C-17 mis à disposition de la France par Ottawa, mais dont la (...)
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