Le roi du Maroc, Mohammed VI, approuve sans réserve l’intervention française au Mali. Et rappelle que la menace terroriste pèse sur l’ensemble de la région.
Mohammed VI n’était pas présent, mais son message a été entendu. Lu par Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement marocain, il s’adressait aux participants au 12e sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui s’est tenu au Caire les 6 et 7 février. Exprimant un soutien sans faille à l’intervention française au Mali et un rejet tout aussi franc du terrorisme, le roi a exhorté les pays de la Oumma à « mobiliser [leurs] ressources naturelles et humaines » et à cesser « d’imputer [leurs] difficultés à des facteurs externes ».
Il a ensuite longuement détaillé la position marocaine sur la guerre au Mali, notant que « c’est en réponse à l’appel d’urgence des autorités de Bamako, et face à la poussée de groupes terroristes armés qui voulaient contrôler le pays tout entier et soumettre ses populations, que s’est déclenchée l’intervention rapide et efficace des forces françaises, accompagnées des forces maliennes et africaines ». Le souverain s’est félicité que cette « position ferme » ait permis de stopper la conquête jihadiste du Sud-Mali puis de commencer à libérer le Nord « avec ses cités anciennes, ses populations musulmanes et ses monuments religieux », citant en exemple « la ville de Tombouctou, l’une des plus prestigieuses de la civilisation islamique ». « Il n’est pas question seulement du Mali, mais d’un danger qui s’étend à tous les pays de la région, ébranle leur stabilité et met à mal leur unité. Ce problème appelle une solution globale conçue dans le cadre de la légalité internationale », a également souligné Mohammed VI.
Polisario connection
Au même moment, Tièman Hubert Coulibaly, le ministre malien des Affaires étrangères, de passage à Paris, a salué la coopération marocaine dans une interview au journal en ligne AtlasInfo. « Le Maroc a été présent à nos côtés dès les premières heures de la crise. Il a été le premier pays dont nous avons reçu une aide humanitaire », a expliqué le ministre. Les autorités de Bamako échangent des renseignements avec Rabat, notamment sur la présence, parmi les jihadistes, de « jeunes Sahraouis des camps de Tindouf ». L’existence de cette « filière Polisario » avait été révélée dans nos colonnes dès octobre 2012.
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