Depuis l’annonce et la libération de certains éléments du 33ème régiment des commandos parachutistes, le repas du corps au camp para, l’intervention télévisée du chef d’état major général des armées, tous les observateurs savaient que la situation était critique. Sauf, peut être, le président par intérim, Dioncounda Traoré, et son Premier ministre, Diango Cissoko, qui n’ont pas su l’anticiper.
Diango_DioncoundaxxL’annonce des affrontements, le 8 février 2013, entre les forces armées et de sécurité et les bérets rouges, est tombée comme un couperet. Ces derniers temps, la tension était montée d’un cran, suite à l’élargissement de certains militaires (bérets rouges) par la justice malienne, le mercredi 30 janvier 2013. Le lendemain, jeudi 31 janvier, dans la cour du camp para, les éléments du 33ème régiment des commandos parachutistes ont organisé un repas du corps, où ils ont réitéré leur volonté d’aller sur le front.
Ces deux événements n’ont pas plus à tout le monde, même si le premier résulte d’une décision de la justice malienne. A cela, s’ajoute la sortie «ratée» du chef d’Etat major général des armées, le général Ibrahim Dahirou Dembélé sur la crise entre les deux corps. Son intervention sur la télévision nationale n’a nullement contribué à apaiser la situation, mais plutôt, à l’amplifier.
La suite est connue, ce sont des pauvres innocents qui ont perdu la vie, le 8 février 2013. L’événement a dépassé tout le monde, car il a donné une très mauvaise image d’une partie de nos forces armées et de sécurité aux amis du Mali et au peuple malien. Les premiers ont accepté de sacrifier leur fils militaire pour sauver notre patrie et le second ne cesse de se mobiliser pour soutenir son armée, et à tout prix.
Dioncounda et Diango indexés
On n’est pas Chef Suprême des Armées qui le veut. La détérioration des relations entre les bérets verts et bérets rouges est due en grande partie à laxisme de l’Etat et à son manque d’anticipation. En premier lieu, le président Dioncounda Traoré, non moins Chef Suprême des Armées et le Premier ministre, Diango Cissoko, qui (Gouvernement) dispose des forces armées. Tous les indices des événements du 8 février 2013, au 33ème régiment des commandos parachutistes, étaient visibles. Pourquoi le président, Dioncounda Traoré, n’a pas su anticiper ces événements? Quant au Chef du Gouvernement, Diango Cissoko, il a entrepris quoi pour qu’on n’arrive pas à ces affrontements meurtriers depuis sa nomination?
Le message du président de la république par intérim, Pr Dioncounda Traore, aux forces armées et sécurité du Mali, et la déclaration du gouvernement malien sur la situation, en disent long. Ni l’un, ni l’autre n’a condamné les affrontements, à fortiori parler d’une ouverture d’enquête. Il faut signaler que des innocents ont perdu la vie dans cette affaire. Le hic, c’est que le président par intérim, Dioncounda Traoré, n’a pas non plus présenté ses condoléances aux familles des disparues.
Il est grand temps que les autorités politiques s’assument.