Après avoir été agressé lundi dernier dans son bureau à Bamako, le président par intérim Dioncounda Traoré est en effet arrivé hier jeudi à Paris pour des soins. Mais, en partance pour la capitale française, son embarquement n’a pas été de tout repos.
Dioncounda Traoré a été « bloqué deux heures (…) par des militaires en faction à l’aéroport, constate Le Républicain (…) S’il à fini par s’envoler pour la France c’est (…) à la suite de l’intervention personnelle du premier ministre Cheikh Modibo Diarra ». Le journal cite un témoin anonyme de l’embarquement de Diancounda, un « homme diminué qui a monté difficilement les quelques marches permettant de pénétrer dans l’appareil ».
Et pour cause. Le Républicain fournit des détails sur l’agression de lundi dernier au palais présidentiel. « Les manifestants enragés (…) font irruption dans la pièce (et) se ruent sur le président sans défense, le frappent à coups de poing, de pied, raconte le journal. C’est la curée lorsque quelques gardes parviennent à pénétrer dans la pièce. L’un d’entre eux (…) se précipite pour protéger Dioncounda Traoré (…) Il a alors le bon reflexe de (le) coiffer (…) du casque qui servait à le protéger lui même. Ce geste a certainement sauvé la vie du président car certains agresseurs étaient armés de marteaux et s’en sont servis ».
Dioncounda Traoré agressé ? « Le ministre de la Défense s’en lave les mains », lance L’Indicateur du Renouveau. Le journal a interrogé un « proche collaborateur » du Colonel Major Yamoussa Camara qui « démontre en quoi le ministère de la Défense n’a rien à voir avec cette affaire ».
Car, explique-t-il, le « déploiement sur le terrain » des corps de la gendarmerie et de la garde nationale, qui auraient sans doute été bien utiles à la préservation de la sécurité du président par intérim lundi dernier, « est du ressort de la sécurité intérieur ».
Qui aurait du faire quoi ? Le 22 Septembre, en tout cas, estime que le Mali « vient de retourner à l’état bestial ». Le journal accuse « le ministre en charge de la Sécurité et son homologue de la Défense ». Lesquels, martèle Le 22 Septembre, « doivent rendre des comptes, et même rendre leurs portefeuilles ».
Etant rappelé que ces deux ministres sont issus des rangs de la junte à l’origine du coup d’Etat militaire, le journal, nommément, accuse en conséquence le... suite de l'article sur RFI