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Folklorique guerre des bérets : L’indolence de l’Etat à l’épreuve
Publié le mercredi 13 fevrier 2013  |  Le Scorpion


© aBamako.com par as
Conference de presse des berets rouges


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Un mois après l’intervention française pour libérer le Mali des bandits armés, les démons de notre crise n’arrêtent pas de nous rattraper. La recrudescence des poches de résistance notamment dans la région de Gao, le futur retrait (discutable) des troupes françaises et la conversion de la MISMA en force de maintien de la paix ou casques bleus de l’ONU, sur lesquels les maliens ont une lecture peu ou prou claire du fait du flou de la vision de nos autorités surtout politiques.

Le clou de ce flou, sinon de l’indolence de nos plus hautes autorités politiques surtout, est le vaudeville du moins le folklore (pour emprunter au Président de la République P.I) de mauvais goût, de mauvais alois que nous a livré vendredi dernier des bidasses maliens. La double crise du Mali nous montre encore tout son visage, mais aussi ses soubresauts. Après les honteux affrontements et leurs dégâts collatéraux prévisibles du reste (depuis la libération de quelques bérets rouges détenus et les manifs subséquentes) et les interventions télévisées du ministre de la Défense, du chef d’Etat major, le comble de tout ça a été la réaction de l’Etat à travers la Présidence et le Gofernement. Quelle ne fut notre surprise d’écouter le Président de la République invitant à la limite nos bidasses à la retenue, à plus de raison et à demander pardon et indulgence à nos amis et autres compagnons d’armes (amis de nos bidasses). Et le chef suprême des armées (qui a pris la courageuse décision d’inviter la France et son armée à notre secours, il y a un mois) de renvoyer la « patate chaude » à son fusible de Premier ministre, l’intimant de rencontrer (confronter allais-je écrire) les bidasses au béret rouge et leur hiérarchie avant de prendre la décision idoine. Comment comprendre que le Président de tous les maliens, chef suprême des armées ne puisse d’autorité sévir illico ? Il en a toute la latitude, les éléments et les attributs. Beaucoup plus lui que son Premier ministre ; fut-il Django. Qui plus est, l’affaire est grave et au delà d’une recherche de consensus. Malgré les efforts du PM (large consultation), il serait plus surprenant et très peu évident que les confrontations bidasses-hiérarchie se tiennent et même à contrario, les positions des parties seront forcement tranchées. Tant on ne peut imaginer les hiérarques militaires d’accepter de pardonner à des bidasses non disciplinés, supposés tels, du moins qui n’exécutent pas une décision du chef avant de se plaindre ou de revendiquer quoi que ce soit. Mais espérons toujours et attendons de voir. Sait-on jamais avec Django, l’homme à tout faire de Dioncounda, le magicien qui sait dégainer (tirer le premier, non), opportunément !
El Hadj Mahamane Hamèye Cissé

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