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Mali: un trésor en péril
Publié le vendredi 25 mai 2012   |  Autre presse




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I- Le Sahel nous concerne quoi que nous fassions

Le Mali a la
particularité d’avoir des frontières
communes avec sept Etats d’Afrique… Autant dire que ce qui le touche, touche,
a minima, sept pays
de la région. Il faut
se représenter le Mali comme une mer
intérieure dont les
tempêtes peuvent être dévastatrices pour toute l’Afrique
de l’Ouest.
Ce territoire immense est aujourd’hui
littéralement coupé en deux et il n’y a plus dans ce pays ni
président élu, ni
institutions
républicaines crédibles, ni véritable hiérarchie militaire.
En outre, la situation qui prévaut
actuellement au
Nord du Mali n’a rien de surprenant, les germes de la discorde datant de
l’indépendance
de l’ex-Soudan français, devenu la République du Mali en 1960.

Trois grandes régions composent l’Azawad : Gao, Tombouctou et Kidal.
Seule Kidal est peuplée de Touaregs et d’Arabes, ce qui explique sans doute la forte propension de ses habitants à être les détonateurs des différentes rébellions.
Gao et Tombouctou sont des zones de brassage, de métissage entre les Sonrhaïs, les Touaregs, les Arabes, les Peuhls, les Bozos. La population est polyglotte et les limites territoriales entre familles et tribus sont floues.
Ces populations ont vécu en symbiose depuis la nuit des temps, elles témoignent de l’universalité africaine, à telle enseigne que les noms de familles ne permettent plus d’identifier leur appartenance à telle ou telle ethnie.
A titre d’exemple, des Arabes Kountas et Ehel Arawane portent les noms
Adiawyakoye et Koyrakoye qui veulent dire en langue Sonrhaï respectivement «maître coranique» et «maître de la ville».
La ville de Gao, la plus grande et la plus peuplée du Nord, a été la capitale de l’Empire Sonrhaï, s’y trouve la pyramide des Askia, tombeau de l’empereur l’Askia Mohamed, classée patrimoine de l’humanité.
La prière du vendredi à Tombouctou est faite à la mosquée Djingaré Ber (grande mosquée en Sonrhaï) et les imams sont toujours des Sonrhaï, signe de leur forte présence dans la ville la plus illustre et la plus cosmopolite de tout le Mali…
Les Sonrhaïs et les Peuhl, peuples noirs, sont très nombreux sur toutes les berges du fleuve Niger, ce grand cours d’eau qui est l’élément nourricier de tout le Mali. Ils ne sont pas de la rébellion.
Les tribus arabes Beydanes ont eux aussi une forte présence, surtout au niveau des deux grandes régions de Gao et Tombouctou. Leur position par rapport à la question reste floue et dépendante de leurs cousins de Mauritanie…
Cette communauté connaît d’ailleurs une rivalité meurtrière qui oppose depuis de longues années les tribus Kountas et Lamhars à Gao.
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