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L’Essor N° 17371 du 13/2/2013

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Guerre au Nord : vigilance accrue a Gao, hollande réitère l’engagement de la France
Publié le mercredi 13 fevrier 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Rencontre entre le président François Hollande et la presse lors de sa visite à bamako.
Bamako,le 02 février 2013, le président français a échangé avec la presse sur les raisons de sa visite au Mali.


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Lors d’une conférence de presse avec son homologue nigérian, le chef de l’Etat français a indiqué que le devoir de la France est d’aller jusqu’au bout de son opération pour ne pas laisser un seul espace territorial du Mali sous le contrôle des terroristes

La situation était calme hier à Gao où les armées malienne, française et nigérienne restaient cependant très vigilantes. Rappelons que la ville a été le théâtre pendant quatre jours de violences perpétrées par des groupes islamistes armés qui avaient réussi à s’y infiltrer et promis d’y rester pour combattre.

La vigilance est d’autant plus grande que les jihadistes ont reçu le soutien d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), basée au Yémen, qui a qualifié l’intervention militaire française dans notre pays de « déclaration de guerre contre l’islam et les musulmans ».

A Gao où ont eu lieu vendredi et samedi les premiers attentats-suicide de l’histoire de notre pays, ainsi que des combats de rues opposant dimanche des groupes de jihadistes à des soldats maliens et français, la situation restait tendue hier.

Vers 11H00, le quartier du marché était quasi-désert, la majorité des boutiques fermées. Des patrouilles maliennes et nigériennes sillonnaient les rues, effectuant des arrestations. « Les gens ont peur, à cause de la sécurité et parce qu’on procède à des arrestations », a confié un officier malien.

Les soldats eux-mêmes étaient très nerveux, ne quittant pas leurs armes, les Nigériens arborant casque et gilet pare-balles. Quelques coups de feu ont été entendus vers 10H30, sans qu’il soit possible de connaître leur provenance. Au sud de la ville, des soldats nigériens fortifiaient leur base.

Les forces de sécurité continuent par ailleurs de découvrir quotidiennement à travers la ville des stocks de munitions et d’explosifs, selon une source militaire malienne. Comme c’est le cas dans la cour de cette maison déserte du centre où de gros bidons remplis d’une substance inconnue avec des fils électriques, pouvant constituer un engin explosif artisanal puissant, ont été découverts. Des cartouches de mitrailleuses lourdes jonchaient le sol près de ces bidons.

Prévenues par des témoins, les forces françaises et maliennes n’étaient pas encore intervenues hier pour déblayer la cour.

En dépit de la tension à Gao, le président français François Hollande a estimé lundi, un mois jour pour jour après le début de l’intervention de l’armée française que l’essentiel du territoire national a été libéré. « Aucune ville n’est occupée par un groupe terroriste, aucun des réseaux ou groupes qui jusque-là mettaient en péril la vie des Maliens n’est capable de mener une véritable offensive », a constaté le président français lors d’une conférence de presse aux côtés du président nigérian Goodluck Ebele Jonathan, dont le pays assure le commandement de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali).

«Il y a, a assuré le chef de l’Etat français, aujourd’hui plus de soldats africains (hors contingent malien) que de soldats français au Mali. Ainsi nos deux objectifs : la libération totale du territoire malien et le relais par la Misma, sont en voie d’être atteints », a-t-il poursuivi. « Donc nous devons poursuivre non plus la libération d’un territoire mais sa sécurisation », a-t-il encore expliqué. Et le président français de poursuivre : « Le devoir de la France est d’aller jusqu’au bout de son opération pour ne pas laisser un seul espace territorial du Mali sous le contrôle des terroristes ».

Hollande et Jonathan ont également affirmé leur volonté commune de lutter contre les groupes islamistes armés qui ont pu se réfugier ailleurs que dans notre pays. « Nous travaillons très dur avec le soutien du gouvernement français pour nettoyer ces régions dans le monde où la terreur sévit », a assuré Goodluck Jonathan qui fait face dans son pays au groupe islamiste extrémiste Boko Haram.

Sur le plan politique, le président nigérian a insisté sur la nécessité d’organiser des élections dans notre pays. « Le gouvernement malien n’est pas un gouvernement élu, l’Etat est faible, des questions se posent au sein de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest), nous n’accepterons qu’un gouvernement élu par le peuple », a-t-il dit, souhaitant l’aide de la France pour l’organisation de ce scrutin. « Nous devons tout faire pour que l’objectif d’élection présidentielle au mois de juillet puisse être atteint », a répondu Hollande.

De son côté, le président de l’Assemblée nationale mauritanienne, Messaoud Ould Boulkheir, a appelé lundi soir le gouvernement à soutenir les efforts de la communauté internationale pour aider notre pays à retrouver sa souveraineté. « Je demande à la Mauritanie de s’adjoindre aux efforts consentis en commun par les pays de la région, la France et la communauté internationale pour la sauvegarde de l’unité et de la souveraineté de la République du Mali », a déclaré Ould Boulkheir dans un discours officiel, sans explicitement appeler à un engagement des soldats mauritaniens sur notre territoire.

Il a tenu ces propos lors de la présentation officielle d’une initiative pour « sortir le pays de la crise ». Il a aussi souhaité « tirer les leçons qui s’imposent des évènements au Mali pour éviter à la Mauritanie de tomber dans le chaos ».

Le chef de file de l’opposition mauritanienne, Ahmed Ould Daddah, avait appelé samedi à constituer « un front intérieur uni et fort » pour faire face aux conséquences possibles en Mauritanie de la guerre au Mali.

Le président mauritanien a exclu de participer à la force africaine en cours de déploiement pour prendre le relais des troupes françaises au Mali, mais il a indiqué que son armée riposterait à toute attaque en Mauritanie.

Il a cependant apporté un net soutien à l’intervention militaire française et africaine au Mali dans un discours le 7 février lors du sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). « Une telle intervention militaire constitue la première initiative d’envergure, prise par la communauté internationale, en vue de mettre fin à plus d’une décennie de prises d’otages, de violences aveugles, de culture de la haine, au sein d’une population dont les différentes composantes ont cohabité depuis plus d’un millénaire, dans une symbiose exemplaire », avait-il dit.

Synthèse de B. M. SISSOKO

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