es affrontements se sont déroulés vendredi 16 septembre à 90km au nord ouest de Kidal entre éléments touareg de la tribu Idnanes de la rébellion (CMA ) et des groupes armés touareg de la tribu des Imerades. Des victimes sont signalées de part et d'autres. Et à Kidal même, la situation économique et politique est catastrophique. L'Etat ne s'est toujours pas réinstallé dans les localités du Nord et les opérateurs économiques ont déserté la zone.
Le centre-ville de Kidal est désert. Quelques hommes servent du thé devant une boulangerie. A l'intérieur, Haroun Goïta, un des employés prend son mal en patience. Il n'y a pas de clients. « Franchement, y’a pas assez de gens en ville, nous confie Haroun Goïta. On ne fait que trois sacs de pains par jour… il y a une crise de l’argent, les gens n’ont pas d’argent et tout le monde souffre », et la vente de pains s’en ressent. Le commerce va mal se désole Haroun Goïta.
Ecoutez le reportage à Kidal de notre envoyé spécial
17-09-2016 - Par Anthony Fouchard
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Dans cette boulangerie très bien équipée, le gérant affirme pouvoir produire 18 sacs de pain par jour. En attendant, les machines tournent au ralenti. Les employés eux, pensent à des jours meilleurs. « Franchement, s’il y avait la paix on pourrait travailler, tranquilles. Les travailleurs qui sont ici sont toujours paniqués et moi, quand je viens travailler, quand je quitte la maison, je me demande si quelqu’un ne va me tuer en cours de route. Tout le monde a peur, il y a des armes partout ».
Quand on évoque avec eux les autorités intérimaires, le gouvernement, les sourires se crispent. « On ne veut pas parler de politique, on va avoir des problèmes ».