Plus de 3000 Algériens sont recherchés par la justice pour des raisons diverses et se trouvent en état de fuite. 40% d'entre eux ont trouvé refuge dans les pays voisins, indique le journal El Khabar.
Une source sécuritaire souligne que l'instabilité qui règne au Mali, au Niger et en Libye a fait de ces pays une destination des Algériens recherchés, pour la plupart poursuivis pour trafic d'armes et de drogue.
Plus d'un millier de ces "wanted" se sont établis au Mali, au Niger et en Libye. Dans ces pays, les fuyards peuvent, moyennant des sommes d'argent "modiques" se procurer des cartes d'identité et des passeports, indique la source citée par le journal.
Mais des pièces d'identité algériennes sont également acquises pour 40 millions de centimes par des contrebandiers au niveau des communes frontalières.
Les rapports des services de sécurité, indique le journal, font état d'une augmentation du nombre des Algériens recherchés par la justice qui fuient vers les pays subsahariens où ils vivent avec de faux documents.
"Il suffit juste d'avoir de l'argent"
"200 sont en fuite depuis plus de 20 ans, certains sont de gros commerçants installés au Burkina, au Niger et au Nigéria" et ils pourraient bénéficier de la prescription et avoir la possibilité de retourner en Algérie. Ce n'est pas le cas de ceux qui se sont qui sont impliqués dans des gangs criminels et des organisations terroristes.
Selon Abbas Mehani, un commerçant algérien établi à Ouahigouya dans le nord du Burkina, de nombreuses régions sont devenues des refuges pour les Algériens recherchés. "Dans ces pays, tu peux t'acheter une nouvelle identité et obtenir ce que tu veux et te marier le jour même dans ton arrivée".