La France s'est retrouvée au milieu de tensions opposant le gouvernement malien et les rebelles touaregs, après l'arrestation de quatre membres du MNLA à Ménaka par l'armée malienne. Les insurgés, eux, assuraient être tombés dans un piège des militaires français. Les autorités se sont donc retrouvées dans une situation difficile entre d'un côté, les forces gouvernementales que la France soutient, et de l'autre côté, les touaregs avec lesquels les soldats français ont mené plusieurs opérations. Les efforts de Paris pour résoudre cet imbroglio ont donc payé.
Le communiqué a tout simplement disparu. Menaçant l’armée malienne, accusant la France d’être à l’origine des arrestations de Ménaka, le MNLA a fait marche arrière et retiré de son site Internet ce communiqué n°51, largement diffusé auprès des médias. À la place, le mouvement touareg indique attendre une clarification de la situation à Ménaka.
La France a visiblement mis la pression sur le MNLA pour calmer le jeu et éviter toute tension contreproductive en ces temps de guerre. Lorsqu’on lui demande s’il a été contacté par les autorités françaises sur ce dossier, un cadre du MNLA indique : « visiblement, oui ».
De son côté, le colonel malien Ag Gamou, qui a confirmé les arrestations d’Abdoul Karim ag Matafa et de trois de ses hommes, a également précisé qu’aucun transfert vers Gao ou Bamako n’était prévu pour le moment. Ces quatre éléments du MNLA n’apparaissent d’ailleurs pas dans les mandats d’arrêt émis par Bamako... suite de l'article sur RFI