Un rapport intitulé "Dirty Diesel" confirme la présence sur le marché de l’Afrique de l’Ouest du carburant toxique. Le directeur général de l’Office national des produits pétroliers (Onap), Zoumana Mory Coulibaly, montre pattes blanches.
Sur la polémique du carburant toxique, le directeur général de l’Onap, Zoumana Mory Coulibaly, rassure les consommateurs maliens. Interrogé par l’ORTM, M. Coulibaly fera remarquer que le Mali respecte les normes internationales. "Le taux de soufre est de 0.5 % qu'on nous dise si ce taux n'est pas dans les normes", s’est-il exclamé.
Si l’on s’en tient aux explications du DG de l’Onap, le carburant malien est contrôlé à tous les niveaux jusqu'à la pompe. Pour corroborer sa thèse, il a laissé entendre que "même les pays voisins achètent du carburant au Mali, alors si c'était une mauvaise qualité…"
Ce que révèle le rapport
Des échantillons de diesel recueillis dans huit pays d’Afrique de l’Ouest contenaient une teneur en soufre 300 fois plus élevée que ce qui est autorisé en Europe. Le rapport intitulé "Dirty Diesel" souligne que les négociants suisses exploitent les faibles normes réglementaires afin de vendre du carburant toxique aux consommateurs africains.
Bien que ce soit dans les limites légales fixées par les gouvernements nationaux, les vapeurs de diesel issues de ce combustible pourraient augmenter les maladies respiratoires comme l’asthme et la bronchite dans les pays concernés.
Le document épingle Vitol, Trafigura, Addax & Oryx et Lynx Energy, toutes des sociétés suisses. Elles profitent de ce marché en tant qu’actionnaires dans les sociétés de distribution.
Karim Kéita parle d’Oryx
Dans un communiqué rendu public samedi, le fils du président de la République et député élu en Commune II à l’Assemblée nationale, Karim Kéita, a fait part de son mécontentement sur ce qu’il convient d’appeler désormais "l’affaire Oryx-Mali".
"Depuis quelques temps, des informations persistantes circulent dans une certaine presse tendant à m’associer aux activités du groupe pétrolier Oryx-Mali. Il s’agit d’une opération de sape me visant personnellement pour des fins politiques inavouables, mais qui pourrait également servir d’autres intérêts en termes de trafic d’influence", s’est insurgé depuis La Mecque où il participe au pèlerinage.
Et de trancher : "Je tiens à démentir ces allégations et à préciser que je n’ai aucun lien direct ou indirect ni avec le groupe pétrolier Oryx ni avec aucun de ses dirigeants".
Alpha Mahamane Cissé