Le collectif MALIKO réclame la concertation nationale à travers une conférence de presse. Tenue dans la salle de conférence de la Maison de la Presse ce samedi 17 septembre, il s'agit pour les organisateurs de proposer une solution commune à la crise malienne qui ne cesse de perdurer. Aussi, l'occasion est-elle pour les initiateurs d'officialiser les démarches et les actions du collectif MALIKO. Au cours de la conférence, le collectif fait une déclaration centrée sur la mauvaise gouvernance, la corruption, l'insécurité.
Le collectif MALIKO comprend le Réveil citoyen du Mali, le PARENA, le Mouvement des Jeunes Patriotes du Mali, l'URD, le CSTM tous représentés au présidium ce jour.
"Le pays va mal, très mal", dénonce la déclaration du collectif MALIKO lue par Sékou KEITA, président du Mouvement des Jeunes Patriotes du Mali (MJP-Mali). Selon cette déclaration, des actions ont été menées par chacun auparavant. A travers les marches, les conférences de presse, les actions n'en sont pas moins pour dénoncer la mauvaise gouvernance, la corruption, l'amateurisme du gouvernement et son incapacité à répondre aux attentes du peuple, à assurer la sécurité de tous les Maliens. Elu en pleine crise, le Président et son équipe ne cesse de se créer des problèmes depuis 3 ans. En effet, à commencer par l'avion présidentiel qui a fait beaucoup de polémiques, en passant par " la visite hasardeuse du Premier ministre Moussa MARA à Kidal", le collectif ne manque pas d'exemples maladroits du gouvernement. La corruption accompagne le gouvernement depuis son point de départ. "Les scandales de l'engrais frelaté et la surfacturation", témoigne la déclaration du collectif par la bouche de Sékou KEITA. La lutte contre la corruption devient le cheval pour s'engouffrer dans cette pratique. "La lutte contre la corruption devient la lutte contre les pauvres en témoigne l'affaire des 1000 tracteurs", affirme le collectif MALIKO dans sa déclaration. Le chômage augmente du jour au lendemain.
Selon le collectif MALIKO par la bouche de M. KEITA, " le chômage est de plus en plus récurent avec 400.000 chômeurs de plus avec l'opération Ami bulldozer". Or lors du dernier Rendez-vous avec Koulouba, M. Racine THIAM avait affirmé une avancée notable sur ce plan avec plus de 120.000 emplois créés. La sécurité des Maliens n'est plus garantie par l'Etat. D'abord au Nord, l'insécurité gagne l'ensemble du territoire. " L'insécurité s'étend sur toute l'étendue du territoire avec Kadiolo et Misséni au Sud, Nampala et Boni au centre ", ajoute le collectif MALIKO. Donc, partant de tous ces problèmes le collectif MALIKO réclame au Président de la République et à son gouvernement la tenue d'une concertation nationale qui implique la majorité présidentielle, l'opposition et la société civile.
Auparavant, le coordinateur national du Réveil citoyen également orateur du jour avait pris la parole pour la première fois. Après les salutations et les mots de bienvenue, l'orateur fait une brève présentation du collectif et un état des lieux de la situation. Ainsi, " depuis 3 ans, nous vivons les mêmes peines, les mêmes désolations, les mêmes incompréhensions. [… [ Nous avons d'une part, les attaques terroristes et d'autre part, la confiscation de nos droits de choix dans les urnes ", dixit l'orateur. MALIKO est un collectif de jeunes créé depuis seulement deux mois.
En effet, sur le présidium l'on pouvait constater Sékou TOUNKARA, représentant du Réveil citoyen, Chouahidou HAIDARA, président de la commission jeunesse du PARENA, Sékou KEITA du MJP, Baba SOW de l'URD et Almoubachar HAIDARA de la CSTM.
Ce n'est pas la première fois que la concertation nationale fasse l'objet de réclamation. L'opposition Républicaine en a déjà fait l'objet d'une marche. Alors pourquoi cette concertation tarde à voir le jour ?
En tout cas, le collectif MALIKO semble bien déterminé cette fois-ci. Car Sékou KEITA dit " nous userons de tous les moyens légaux pour que cette concertation soit concrétisée ".
Yacouba TRAORE