Gao, ville située à environ 1200km de Bamako, a été le théâtre de vives tensions entre les djihadistes et les forces armées maliennes et françaises en fin de semaine dernière.
Les terroristes, après avoir déserté les grandes villes à la suite des frappes aériennes des troupes françaises ont changé de tactique, en choisissant de mettre tout en œuvre pour empêcher le retour à une vie normale dans les régions du nord mali
Ainsi, c’est à travers des poches de résistance qu’ils ont mené le combat. Ce qui fut fait dans la nuit de samedi à dimanche, quand un commando islamiste est entré dans la ville de Gao.
Venus nuitamment en pirogues depuis les villages situés de l’autre berge du fleuve Niger, plusieurs membres du commando parmi lesquels figurent des jeunes enrôlés par le MUJAO, avaient pris leurs quartiers au Commissariat de police de Gao. Un bâtiment qu’ils connaissent bien puisqu’il avait servi de local à la police Islamique du MUJAO.
D’autres membres du commando s’étaient éparpillés dans la ville de Gao et ses environnants, au gré des complicités dont ils bénéficient au sein de quelques habitants, comme l’a si bien rappelé le ministre de la Défense, lors de sa conférence de presse.
C’est infiltrations ont fait que plusieurs combats acharnés ont éclaté entre les troupes alliées et le commando djihadiste, rythmés par des tirs nourris qui ont vidé les rues de Gao et obligé les habitants à se terrer chez eux pour éviter les éventuelles balles perdues.
Le marché de Gao connu sous le nom ‘’marché Washington’’’ a été fermé à cause de sa proximité avec le commissariat où se trouvaient des islamistes. Ce bâtiment a été complètement détruit par les tirs des Français, obligés d’user de la sorte pour en déloger les envahisseurs.
Selon des sources hospitalières contactées par APA, il y a eu au moins deux islamistes et trois civils tués, 17 blessés dont 15 civils et deux soldats maliens
Pour sa part, le ministre de la Défense fait état de trois soldats maliens légèrement blessés, de trois islamistes tués et de onze autres faits prisonniers.
Aujourd’hui, Gao est retombé dans une nouvelle situation d’insécurité totale, faisant que plusieurs responsables qui étaient revenus au bercail ont dû repartir.
Plus que jamais la vigilance doit être de mise au Mali pour empêcher l’infiltration des djihadistes qui procèdent par des attaques-suicides, la guérilla urbaine et les poses de mines antipersonnel.
Mercredi matin, il a été fait état de la découverte dans la cour d’une maison à Gao de bidons de vingt litres contenant une substance que certains assimilent à un explosif artisanal.
Dans tous les cas, les armées maliennes et nigériennes veillent au grain et procèdent à l’arrestation de toute personne suspecte, selon des habitants de la ville.
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