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L’agression de Dioncounda Traoré a Koulouba : Le Mali humilié
Publié le vendredi 25 mai 2012   |  Aurore




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Ce lundi 21 mai, à quelques deux mois du coup d’Etat perpétré par l’ex-junte militaire dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, le Mali a vécu un véritable désastre des temps modernes avec l’agression, dans son bureau de Koulouba, du président intérimaire, Dioncounda Traoré, par une meute de manifestants pro-junte, déchainés, qui protestaient ainsi contre la décision de la Cedeao de proroger la durée du mandat du président par intérim à la tête de la transition.

C’est peu dire que la transition malienne est mal partie. Avec l’agression du président par intérim, Dioncounda Traoré, ce lundi, dans son bureau de Koulouba, par des manifestants déchaînés, c’est le pays en lui-même, dans son fondement institutionnel et politique, qui est du coup saccagé.

Voilà un beau matin, pendant que les rues de Bamako s’enflamment à coup de propos haineux et de prises de position intransigeantes sur une supposée volonté de la Cedeao de vouloir imposer Dioncounda Traoré à la tête de la transition, des manifestants arrivent à traverser, au cri de « A bas Dioncounda », A bas la Cedeao », tout le centre ville de la capitale pour faire brutalement irruption, au nez et à la barbe des forces de l’ordre, dans le bureau de l’homme fort du pays.

Là, c’est la désolation : le président par intérim, qui s’apprêtait à rencontrer des têtes d’affiches des marcheurs, a été littéralement pris à partie. Molesté et blessé, il a été précipitamment transporté à l’hôpital du Point-G, pour y recevoir des soins appropriés, avant d’être admis dans un autre centre hospitalier de la capitale.

Et ce n’est qu’après que la nouvelle, comme une trainée de poussière, a fait le tour de la ville, laissant les gens du pays, les consciences civilisées, pantois. A l’annonce de cette terrible nouvelle, ce fut le désarroi, le tollé général.

« J’ai aujourd’hui environ 78 ans, jamais en politique, dans ce pays, je n’ai vu une telle bavure, même au début des années d’indépendance où les rivalités politiques étaient plus fortes. C’est une honte des temps modernes pour notre pays », s’indigne cette veille ménagère.

Comment en est-on arrivé là ?
Aujourd’hui encore, les bonnes consciences maliennes se demandent comment leur pays est tombé aussi bas. Hier, tout près, avant les soubresauts du coup d’Etat du 22 mars dernier, le Mali, on s’en souvient, était ce pays cité en exemple à travers l’Afrique pour son parcours démocratique. Certes, ces derniers temps, il y a eu beaucoup de difficultés, mais personne n’avait songé à un tel sort pour notre pays qui vient de connaître, au-delà de la personnalité de celui qui incarne la première institution du pays, un sacré coup pour son image de respectabilité dans le monde entier.

« Si avec les récents événements politiques survenus dans notre pays, aggravés par l’occupation des régions du nord-Mali, notre pays était par terre, aujourd’hui, avec ce qui est arrivé à Koulouba, relativement à l’agression du président de la république, par des manifestants mécontents, au su et au vu des forces de sécurité, il est tout simplement enterré. Et cela, par la faute des Maliens qui ne se font aucun souci pour l’état réel de leur pays. « Il est donc temps que ça s’arrête pour le bien de tous », a affirmé, tout dépité, cet opérateur économique qui appelle ses compatriotes à la retenue et à la prise de conscience en vue du nécessaire sursaut national.

A l’évidence, la solution à cette nouvelle crise malienne ( la Cedeao est désormais dans la logique d’enquêter sur ces événements pour en démasquer les auteurs et les commanditaires), réside bien dans le cri de cœur de cet opérateur économique qui pense aujourd’hui que l’état réel dans lequel se trouve notre pays doit nous inciter à plus de patriotisme et de conscience, vis-à-vis de la réalité de notre pays qui a besoin de se remettre plus rapidement sur les rails. Avant qu’il ne soit trop tard. Les manifestants déchaînés en commettant à Koulouba un acte ignoble qui est de s’en prendre à la personne physique du président intérimaire de la République ont comme brûlé le drapeau national. Ils ont agressé de manière dégradante au symbole même de l’Etat et à tout ce qui fait son fondement.

Il ne sert à rien à de se glorifier d’un passé flatteur de ce pays, avec la mémoire des grands bâtisseurs d’antan, tels les Samory, Soundjata, Babemba et autres Biton et Damonzon, si les nouvelles générations, que nous sommes, ne sont pas capables de mériter de nos illustres devanciers.
A méditer….
F.M

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