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Koutiala : la semence améliorée (hybride) de l’ICRISAT fait son chemin
Publié le lundi 19 septembre 2016  |  Le challenger
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Depuis jeudi 15 septembre, la région de Sikasso reçoit une mission de supervision de l’ICRISAT sur le projet « diffusion à grande échelle des technologies pour les systèmes de production de sorgho et de petit mil ».
L’objectif global de ce projet est d’améliorer la productivité du sorgho et de mil dans les zones d’intervention ciblées de Mopti et Sikasso.
Selon l’ingénieur agronome Gaoussou Coulibaly le changement climatique affecte fortement l’agriculture surtout dans les zones arides. La culture du sorgo ou du mil est exclusivement pluviale. L’épiaison des variétés locales qui sont très tardives coïncident avec l’arrêt des pluies. Pour remédier à ce problème et assurer l’autosuffisance alimentaire, l’accent est mis sur la vulgarisation et la mise à disposition des nouvelles variétés précoces améliorées et notamment des hybrides du sorgho et de mil.
Sous la houlette de Gaoussou Coulibaly, ingénieur agronome technicien de recherche à ICRISAT, une visite guidée dans les champs de démonstration et de production de semence s’est déroulée dans certains villages environnant de Koutiala du 15 au 18 septembre dans la région de Sikasso.
Nous sommes dans le champ Moussa Sanogo du village Namposso situé à 15 km de Koutiala. Moussa Sanogo est un paysan d’une quarantaine d’années. Il a cultivé un champ de démonstration d’un hectare du sorgho à base d’une semence améliorée de l’ICRISAT et une semence locale. Autrement il s’agit de comparer le champ des semences améliorées et celle locale.
Le nom scientifique de la semence améliorée remise à Moussa Sanogo par ICRISAT pour la démonstration est appelée la semence « Fada ». Dans une période 4 mois seulement il est heureux de remarquer que la semence améliorée pousse vite que la semence locale. « Franchement la semence améliorée est plus rapide que notre semence locale », remarque t-il. Même constat dans les champs de Seydou Traoré à N’Tosso Massala, Mamadou Drabo à Founa. A coté des champs de démonstration, l’ICRISAT a mis à la disposition des paysans des semences pour qu’ils produisent leurs propres semences. D’autres techniques développées par ce projet est de renforcer les capacités des paysans à produire ses propres semences à partir des semences de base des chercheurs de l’ICRISAT. Pour M. Coulibaly, l’agronome, il s’agit de faciliter l’accès des paysans aux variétés améliorées et intrants agricoles par une mise en relation entre les acteurs des chaines de valeurs du sorgho et du petit mil notamment les coopératives de producteurs de semences, les fournisseurs d’intrants, les agros-négociants, les agriculteurs, les commerçants et les consommateurs. Dans le champ de production de semences de Fah Sidiki Coulibaly on peut voir deux rangées de semences dans son champ d’un hectare. L’une est plantée des semences males et l’autre est celle des femelles qui donnent à la récolte des semences hybrides.
Autre chose à retenir à ce niveau, selon l’agronome, c’est la femelle fécondée par le mal à travers les pollens qui donne la semence hybride. « Avec cette technique nous pourrons faire notre propre semence ». L’avantage de ces productions de semences est que les semenciers peuvent commercialiser ses semences partout grâce à la certification de l’Etat. Moussa Goïta, président de la coopérative des paysans de Koury, témoigne avoir vendu des semences l’année dernière aux ivoiriens grâce à cette technique. Signalons que les paysans restent prudents car ils cultivent assez leurs semences locales que la semence améliorée (Fada, Pablo, Sewa et Guirigan)
Modibo L Fofana envoyé spécial
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