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Kidal : Les derniers soupirs de la CMA ?
Publié le lundi 19 septembre 2016  |  Le Sursaut
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© AFP par AHMED OUOBA
Le président du Burkina Faso reçoit des rébelles touareg maliens du MNLA prêts.
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a reçu jeudi à Ouagadougou la rébellion touareg malienne du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
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Faisant songer à l’annonce d’une fin de partie, les membres de la CMA, comme ils savent le faire si bien, se sont fendus derrière d’un communiqué laconique pour, prétendent-ils, lancer un appel à la médiation internationale, dénonçant une violation du cessez-le feu de la part du GATIA. Alors qu’il ne s’agissait que d’une victoire de celui-ci sur le terrain à Intachdayte (localité située à 85 Km au Nord-ouest de Kidal). Tout laisse donc à croire que les dirigeants de ce groupe armé, n’ont plus que leur turban sur la tête, en attendant d’en faire un linceul.
Longtemps habitué à des tapages médiatiques sur fond de communiqués pompeux, la CMA renoue avec ses habitudes. Elle réagit désormais à quart de tour, soit pour alerter la communauté internationale, soit pour accuser l’Etat du Mali, dont les efforts pour le retour de la paix sont constamment réduits au néant. Dans sa politique de communication, ce groupe armé a toujours la latitude de travestir la vérité, histoire de mieux jouer à la victime aux yeux de la communauté internationale. Toute action tendant à repousser ses provocations et agressions par l’autre groupe armé, le GATIA est interprétée comme une violation du cessez-le-feu. Par contre, leur occupation inopportune de toute la ville de Kidal, n’entrave pas à leur entendement, ni les ententes scellées avec les autres groupes armés, encore moins la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger.

Désormais affaiblis militairement et infréquentables par presque tous les partenaires qui soutiennent le retour de la paix au Mali, la CMA veut faire de la communication mensongère son arme de guerre contre le Gatia. Or, il reste évident que la cohabitation reste la seule alternative pour une réconciliation efficiente. Ce qui n’est pas l’option de la CMA, avec sa tête de proue, le HCUA. Au contraire, elle entend faire de cette coordination un patrimoine des Ifoghas. Cela situation a fini par créer des failles en son sein. La dernière dissidence sortie de ses entrailles est celle de Moussa Ag Acharatoumane, qui a créé le MSA (le Mouvement pour le Salut de l’Azawad). Au lieu d’admettre la cohabitation avec les autres communautés de Kidal, les Ifoghas se cramponnent à leur suffisance ethnique. C’est pourquoi son secrétaire général, Bilal Ag Chérif, lors d’une interview sur RFI, le 17 septembre, a clairement déclaré qu’aucune conciliation n’est encore possible avec le GATIA. D’où ses propos : « Les résultats d’Anéfis 1 ne nous encouragent pas à un Anéfis 2 ». Une telle déclaration ferme les portes à toute négociation avec les autres groupes armés, notamment les Imghads, qui ne demandent autre chose que leur retour à Kidal, auprès des leurs. Sans défense, devant la détermination de ceux-ci, la CMA essaie de faire accroire qu’ils : « bénéficient des équipements et de la logistique de l’armée nationale du Mali ».

Au regard de cette panique soudaine de la CMA, les observateurs s’accordent sur deux choses. L’une est relative à une fuite en avant de ce groupe armé et l’autre à sa fin imminente. D’où ses derniers soupirs.

Moustapha Diawara
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