L’existence hypothétique du sulfureux prédicateur, Amadou Kouffa, aura longtemps animé les débats et la polémique. Pour nombre d’esprits sceptiques y compris de la communauté peule, ce grand marabout, compagnon d’Iyad Ag Guali dans l’attaque de Konna, n’existe que dans l’esprit de ceux qui lui font porter chaque opération djihadiste de la boucle du Niger. Mais, de source bien introduite, Amadou Kouffa existe bel et bien et ne fait pas encore partie des célébrités emportés par les bombardements comme bien d’autres chefs terroristes de sa trempe. Il a été en effet aperçu dans les confins de Nara en pleine séance de prêche avec des ouailles auxquelles il inculque certainement son idéologie dangereuse. Loin de disparaître donc, le représentant d’Ansardine dans le centre du Mali est en plein dans l’implantation de cette organisation terroriste ainsi que dans la vulgarisation de ses idées.
Le djihad par le portable
La prolifération des communautés asiatiques commence à être inquiétante dans la capitale malienne. Accostés sur les coins des grandes artères et munis de téléphones portables à trop bas prix, ils poussent chaque jour comme des champignons au risque de paraître dangereusement plus nombreux que les commerçants ambulants nationaux. En tout cas, une sonnette d’alarme doit être sonnée car les activités de ces allogènes semblent ne plus se limiter à ce qui est le plus visible, à savoir la vente des objets qu’ils exhibent aux coins de rue. En clair, en plus des téléphones qu’ils promènent, il leur arrive aussi de s’intéresser à l’emplacement de telle ou telle mosquée en s’adressant à des interlocuteurs dans langue vernaculaire. Lesquels interlocuteurs ne se font généralement pas prier pour les orienter vers le lieu de culte le plus proche. Le hic est que c’est dans ces endroits le plus souvent que se formate les islamistes, les potentiels terroristes et sont véhiculés pensées pour ce faire. Le plus paradoxe est qu’aucune autorité ne semble s’intéresser au phénomène aussi intrigant soit-il.
Les nouvelles recrues de l’armée en rattrapage
Annoncé depuis quelques semaines après quatre mois d’intense formation, la sortie des nouvelles recrues de l’Armée malienne devrait avoir de beaux jours devant elle. Selon nos sources, au niveau de nombreux centre d’entrainement de fortune, il a été tout simplement décidé de surseoir à la sortie des nouveaux contingents dans le but de mieux approfondir la formation desdites recrues. La décision, de sources concordantes, fait suite à une série de visites de la hiérarchie militaire à l’issue de laquelle le niveau de préparation des nouveaux éléments à rarement donné satisfaction aux différents états-majors. Ils ont opté par conséquent à une prolongation quoiqu’une telle mesure, pour une formation du genre, nécessite des surcoûts qui n’ont certainement pas fait l’objet d’une inscription budgétaire. Quoi qu’il soit, dans le contexte actuel, on ne saurait en vouloir à l’autorité pour une incidence budgétaire d’une mesure pourvu qu’elle permette de faire face aux défis militaires qui assaillent l’armée.
Ben&Co en plein processus de sa liquidation
La société pétrolière Ben&Co va-t-elle disparaître avec la mort de son principal promoteur ? La question est de saison d’autant que certaines confidences susurrent que l’entreprise est définitivement aux arrêts. En tout cas, le processus de sa liquidation, de toute évidence, parait irréversible parce qu’il a été signifié au personnel de suspendre ses activités en attendant une mise au point d’une démarche appropriée à la situation. Aussi, indiquent nos sources, du planton aux directeurs en passant par les comptables, tous sont concernés par la compression déguisée. La décision émane, de même source, de la famille de l’illustre défunt. Celle-ci aurait même pris langue avec le personnel en lui signifiant en demi-mots que des mesures interviendront très prochainement pour dédommager les travailleurs à la mesure des possibilités d’une l’entreprise considérablement affectées par la banqueroute chronique qu’elle a traversée. Il nous revient par ailleurs que certains travailleurs cumulent déjà une année d’arriérés de salaires.
‘Attbougou’, la grande désaffection
Très prisés par les Maliens friands d’abri privé, les logements ‘Attbougou’ n’en sont pas moins désertés par la plupart de ceux qui ont la chance d’en posséder. Ils se battent comme des beaux diables pour en être attributaires, mais il suffit d’y emménager et d’y demeurer quelques temps pour que les nouveaux propriétaires les abandonner au profit de la location en plein centre de Bamako. La désaffection s’explique par le fait que les ‘’Attbougou’’ sont de plus en plus situés dans des périphéries dépourvues des principales commodités requises. Pas d’hôpitaux, pas d’écoles et autres services sociaux en adéquation avec les besoins d’un ménage moderne, etc. En définitive, on manque pratiquement de tout dans les périphéries de Bamako. Conséquences : les usagers ont constamment recours aux services de la capitale et nombre d’entre eux ne s’accommodent plus d’une cité dortoir. Ils préfèrent les céder illicitement en location à ceux qui s’en accommodent.
Mais où vont les ressources de l’Ageroute ?
Quoiqu’elle soit dotée des ressources les plus pérennes parmi tant de structures en charge de travaux publics, l’Agence d’entretien routier se trouve malheureusement dans les mêmes proportions en deçà de ses missions. C’est du moins l’impression qu’en ont les usagers maliens de la route surtout dans la capitale où ils sont de plus en plus excédés par les nids de poules ainsi qu’un piteux états des voies urbaines à rappeler l’époque peu enviable du Général Moussa Traoré. Il en est de même pour les voies interurbaines fortement accidentées et qui sont à l’origine des nombreux accidents mortels pendant les voyages. Un recul d’autant plus inexplicable que les moyens financiers de l’Agerouteproviennent de sources intarissables que sont les recettes de péages, de pesage, etc., auxquelles s’ajoutent celles des visites, en dépit desquelles de nombreuses routes urbaines et interurbaines sont impraticables faute d’entretien. Et de justifier la question énigmatique suivante : où va en définitive l’argent de l’Ageroute ?