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Art et Culture

Mali: la porte restaurée de la mosquée Sidi Yahia de Tombouctou réinstallée
Publié le mardi 20 septembre 2016  |  RFI
Réinstallation
© AFP par SEBASTIEN RIEUSSEC
Réinstallation de la porte d`une mosquée à Tombouctou
Une porte d`une mosquée de Tombouctou, détruite en 2012 par les jihadistes dans cette ville du nord du Mali et restaurée sous la supervision de l`Unesco, a été réinstallée.
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Tout un symbole au Mali. Quatre ans après sa destruction par des jihadistes, une porte d'une mosquée de Tombouctou a été officiellement réinstallée hier, lundi 19 septembre. La porte «secrète» de la mosquée Sidi Yahia avait été détruite par les jihadistes au nom de la lutte contre l'idôlatrie. Elle a été restaurée entre avril et août dernier, notamment grâce à un soutien de l'Unesco.

La réinstallation s'est faite devant de nombreux notables et habitants de la ville. A la cérémonie, assistaient aussi le représentant de l'Unesco Lazare Eloundou, l'adjointe du chef de la Mission de l'ONU au Mali Mbaranga Gasarabwe et l'ambassadeur de l'Union européenne, Alain Holleville. Le maire-adjoint Drawi Assékou Maïga était présent. Joint par RFI, il ne cache pas sa joie de voir le retour de cette porte très importante dans l'histoire de la ville. Ce fut une cérémonie très émouvante, nous raconte le maire-adjoint, « parce qu’elle était tant attendue par les populations de Tombouctou qui étaient meurtries dans leur chair et leur âme ! ».


L'intérieur de la mosquée Sidi Yahia à Tombouctou avant 2012. © Getty
La mosquée de Sidi Yahia, l'une des trois grandes mosquées de Tombouctou, aurait été construite vers 1400 par le marabout Cheick El Moktar Hamalla dans l’attente d’un saint qui se manifesta quarante ans plus tard en la personne du chérif Sidi Yahia, qui fut alors désigné comme imam. La mosquée porte aujourd'hui son nom. Le bâtiment, ensuite restauré au XVIe siècle par l’imam Al Aqib, témoigne de l'aura intellectuelle et spirituelle de Tombouctou.

«Tombouctou, de par sa nature, n’a jamais, jamais adoré quoique ce soit ! Au contraire, Tombouctou c’est l’islam, poursuit Drawi Assékou Maïga. C’est l’islam pur et simple ! Tombouctou est une ville de culture, une ville de pardon. La religion islamique c’est la tolérance, l’acceptation de l’autre. Et c’est pour cela qu’à Tombouctou, par exemple, vous ne verrez jamais les gens s’entredéchirer. Donc aujourd’hui en tout cas, je lis sur le visage de toute la population la renaissance pure et simple de Tombouctou.
Du fond de mon cœur j’éprouve en tout cas une très grande satisfaction parce que j’ai retrouvé le battant de la porte à l’initial. Et là, ça a été quand même un réconfort très moral pour moi. Comme si cette porte ne m’avait jamais quitté ».


Ahmad Al Faqi Al Mahdi, mwanajihadi wa Mali anayetuhumiwa kuhusuika katika uharibifu majengo ya makumbusho ya Timbuktu akiri kosa lake mbele ya ICC. © PATRICK POST / ANP / AFP
La « porte secrète » de Sidi Yahia, la seule à faire face au couchant, a été « restaurée par les artisans menuisiers entre avril et août 2016 », sous l'égide de l'Unesco. C'est une porte fermée par tradition et il est interdit d'y toucher.
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