Transféré de Lille à Monaco en juillet, appelé en équipe de France au début du mois de septembre, Djibril Sidibé vit une période intense. En pleine ascension, le défenseur d’origine malienne se confie à Jeune Afrique.
Jeune Afrique : Monaco vire en tête avant la sixième journée de Ligue 1. Le Paris-SG (battu 3-1 le 28 août) a-t-il trouvé un adversaire à sa mesure ?
Djibril Sidibé : Nous sommes très ambitieux, c’est vrai. Autant en championnat qu’en Ligue des Champions. La saison commence très bien pour nous, alors que le club a beaucoup recruté. Mais nous avons eu la chance de démarrer avant les autres, en raison de notre participation au tour préliminaire de la Ligue des Champions, et cela a favorisé la cohésion. Mais attendons d’abord la dixième journée pour faire un premier bilan.
Quand on a été transféré pour 15 millions d’euros, un chiffre rare pour un défenseur, ressent-on une pression particulière sur les épaules ?
Vous savez, les chiffres, maintenant, cela ne veut plus dire grand-chose… Le montant est élevé, c’est exact, mais je ne ressens pas de pression sous prétexte que l’ASM a déboursé beaucoup d’argent. Je sais ce que je dois faire. J’ai choisi de venir à Monaco, alors qu’Arsenal voulait également me recruter. J’ai réfléchi, mais Monaco était mon premier choix. Sportivement, j’avais l’assurance de jouer sur le côté droit de la défense, là où je m’exprime le mieux. Et surtout d’avoir un temps de jeu supérieur. Rester en Ligue 1, c’est aussi une façon de continuer à progresser. Ensuite, j’aurai peut-être la possibilité d’évoluer à l’étranger, en Angleterre notamment.
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Vous avez été convoqué par Didier Deschamps pour les matches de septembre en Italie (3-1) en amical et au Bélarus (0-0) en qualifications pour la Coupe du monde. Et vous avez annoncé vouloir vous imposer à un poste où Bacary Sagna est titulaire…
Je connaissais le groupe, puisque le sélectionneur m’avait appelé parmi les réservistes avant l’Euro 2016. Je n’y avais pas participé, mais ces quelques jours avec les Bleus m’avaient pas mal apporté… J’ai joué les deux matches de septembre : ce n’était pas trop mal personnellement, mais j’ai pu me rendre compte des progrès que je dois réaliser. Et le niveau international, je le découvre…
Vous êtes d’origine malienne. Avez-vous envisagé de jouer pour votre pays d’origine ?
Oui. Patrice Carteron, alors sélectionneur (2012-2013) m’avait contacté. À l’époque, je venais d’arriver à Lille, et je ne jouais pas beaucoup. J’étais intéressé par une place chez les Aigles. Mes parents sont originaires de Bamako, et comme les autres membres de ma famille, ils auraient aimé que je joue pour le Mali. J’étais international français chez les jeunes, mais je savais que si je disais oui aux Maliens, j’allais m’éloigner de Lille, où j’avais l’ambition d’avoir davantage de temps de jeu. J’ai donc donné la priorité à mon club, où j’ai davantage joué, ce qui m’a permis d’être appelé en équipe de France. Ma famille m’a laissé prendre ma décision sans chercher à m’influencer. Et jouer pour les Bleus, c’est aussi une façon de représenter le Mali… Les gens savent d’où je viens.... suite de l'article sur Jeune Afrique