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Les carburants de mauvaises qualités : Les organisations de la société civile mettent en garde.
Publié le mardi 20 septembre 2016  |  Le Procès Verbal
Conférence
© aBamako.com par momo
Conférence de presse de l`ONG Action/Mali 2015
Bamako, le 11 juillet 2015 l’AP Mali a organisé une conférence de presse en vue de plaider pour un financement contre la pauvreté au siège de l’ONG.
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Les organisations de la société civile ont tenu le lundi 19 septembre 2016, à leur siège sis à Hamdallaye ACI, une conférence de Presse afin d’informer l’opinion nationale sur les dangers qui peuvent découler de la présence des carburants toxiques. Pour Mme Barry Aminata Touré, présidente de l’Association Malienne « d’Eveil au Développement Durable en Afrique », la plupart des véhicules circulent avec des carburants d’une qualité considérablement inférieure à ceux disponibles dans les pays de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE). En raison de leur haute teneur en soufre, ces carburants contribuent à la pollution de l’air en milieu urbain et nuisent à la santé et à l’environnement de millions de personnes. Elle dira que c’est suite à une enquête menée par ‘’Public Eye’’, une ONG Suisse, qui a fait des recherches dans plusieurs pays de l’Afrique dont le Mali et produit un rapport « Dirty Diesel », qui révèle que les négociants suisses tels que Vitol Trafigura, Glencore, Mercuria ou Guncor inondent l’Afrique de carburants toxiques. Ce rapport sur les carburants toxiques est le résultat de 3 années d’enquête menée par l’ONG Suisse dans 8 pays d’Afrique (Angola, Bénin, le Congo, le Ghana, la Cote d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et la Zambie). Pour Mme Barry, l’enquête révèle que les carburants présentent une teneur élevée en soufre ainsi que des substances toxiques comme du benzène et les composés aromatiques à des niveaux interdits en Europe. La conférencière reconnaît que contrairement à l’Union Européenne, qui a limité la teneur en soufre des carburants à une valeur minimale de 10 parties par millions(ppm), soit 0,001% du volume, la plupart des pays d’Afrique subsaharienne n’ont pas adopté de réglementations strictes sur l’essence et le diesel. Elle confie qu’en moyenne, nos pays tolèrent des carburants présentant jusqu’à 200 fois la teneur en soufre autorisée par la norme européenne. L’échantillon le plus soufré provient d’une station-service Oryx au Mali et affiche une teneur en soufre de 3’780 ppm. En vendant ces carburants nocifs dans nos pays, ces négociants suisses contribuent à la pollution de l’air dont les conséquences sont néfastes pour la santé publique. Ces conséquences peuvent être des maladies respiratoires, des maladies cardio-vasculaires, des cancers etc. Elle affirme que l’objectif général de leur campagne est de contribuer à réduire les dégâts causés par les carburants à haute teneur en soufre sur la santé des habitants des zones urbaines africaines par l’introduction de normes plus strictes en matière de qualité des carburants en Afrique. « Réduire progressivement la teneur autorisée en soufre dans les carburants au même niveau qu’au sein de l’Union Européenne permettrait de prévenir 25 000 décès prématurés en 2030 en Afrique et près de 100 000 en 2050.

Abdoulaye Koné.
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