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Se quoi de mêle la patronne de l’APDF ?
Publié le mardi 20 septembre 2016  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement du projet de ONU-Femmes
Bamako, le 14 juin 2013 ONU-Femmes a lancé son projet sur la résilience et l’autonomie des populations déplacées
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Alors que les partis politiques ont pu trouver un consensus autour de la nouvelle loi électorale qui les divisait profondément, puisque le texte a été voté par les députés, vendredi 9 septembre dernier, l’ancienne ambassadrice et défenseur démissionnaire de la cause des femmes profère des menaces à peine voilées. Contre qui et pour quel motif ?

L’Association pour la promotion des droits des femmes du Mali (APDF) est-elle une organisation de la société civile ou un parti politique ? Cette question mérite son pesant d’or, car cette organisation de défense des droits de la femme s’immisce dans les affaires politiques du pays avec des intentions inavouées. En effet, à la faveur d’une interview accordée à un journal de la place, Mme Fatoumata Siré Diakité, présidente de l’APDE, puisqu’il s’agit de celle-ci, a menacé de faire une campagne contre la nouvelle loi votée par les honorables députés de l’Assemblée nationale. La présidente de l’APDF envisage, à travers son interview, de « dire aux gens de ne pas sortir aller voter ». Selon elle, cette loi serait une régression totale de la démocratie au Mali. Cet argument est-il suffisant pour qu’elle se lance dans une campagne d’intox contre une loi votée par les députés ? Le doute est bien permis. Car un texte, une fois voté et promulgué, s’impose à tout citoyen. Aussi, ne dit-on pas que personne ‘’n’est au-dessus de la loi’’ et ‘’nul n’est censé ignorer la loi’’. En s’engageant dans une campagne d’intoxication contre une loi de la République, la défenseur attitrée des droits de la femme se rend coupable d’un délit de lèse-majesté contre notre démocratie qu’elle prétend défendre.
Par ailleurs, le fait d’appeler les citoyens à ne pas jouir de leur devoir citoyen est aussi un acte qui contribuera d’une manière lamentable à piétiner notre démocratie. Sinon, de quelle démocratie parle notre activiste qui, à notre avis, est en train de faillir à ses missions de défense de droit de femmes. Et pour cause ? Tout au long de l’interview, Mme Diakité n’a montré nulle part sa préoccupation pour les femmes politiques malgré leur statut social défavorable et le coût élevé de la caution pour elles. Contre toute logique, notre «dame de fer » trouve que ce sont les hommes politiques qui ne peuvent pas éventuellement payer cette caution. En toute vraisemblance, la présidente de l’APDF semble bien rouler pour une certaine classe politique en mal d’assise.
Actuellement, nous pensons qu’elle a d’autres chats à fouetter que de venir se mêler d’une histoire déjà résolue.
Pour rappel, la nouvelle loi qui avait soulevé beaucoup bruits au niveau de la classe politique en début du mois a été finalement amendée avant d’être votée après d’intenses débats entres les élus de la nation dans une atmosphère purement démocratique. Elle retient finalement que chaque candidat à l’élection présidentielle doit recueillir la signature d’au moins 10 députés ou 5 conseillers communaux, alors que la première version du texte exigeait des prétendants, la signature d’au moins 15 députés et de 5 conseillers nationaux. De même, le montant de la caution à payer est fixé à 25 millions de FCFA contre 35 millions dans le projet de texte.

Par Christelle KONE
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