Le Collectif « Maliko », un regroupement d’organisations de la société civile et de la jeunesse de certains partis politiques de l’opposition a rencontré, samedi dernier, les journalistes à la Maison de la Presse. Au cœur des échanges la répression violente des manifestations, le chômage des jeunes, la corruption, l’adoption de la nouvelle loi électorale et l’insécurité grandissante dans le pays. Au regard de toutes ces préoccupations, le Collectif « Maliko » a exigé la tenue des concertations nationales pour trouver des solutions maliennes aux problèmes maliens.
Cette conférence était animée par le président du Collectif « Maliko », Sékou KEÏTA, non moins président du Mouvement des jeunes patriotes (MJP). Il avait à ses côtés, le président du mouvement des jeunes de l’URD, Baba SOW ; le président du mouvement de jeunes du PARENA, Souhel HAÏDARA ; le président du mouvement des jeunes de la CSTM, Almoubachar HAÏDARA ; le vice-président du Réveil Citoyen du Mali, Sékou Tounkara, etc.
Dans sa déclaration liminaire, le président du Collectif « Maliko », Sékou KEÏTA, a souligné que le président de la République, Ibrahim Boubacar KEÏTA, arrivé au pouvoir en 2013 avec un score de 77,8 % des voix éprouve de nombreuses difficultés à gérer le pays.
Pour preuve, il a cité le scandale l’achat de l’avion présidentiel, puis des équipements militaires qui constituent, selon ses propos, la plus grande histoire de surfacturation que notre pays n’a jamais connue.
Aussi, il a rappelé la visite, jugée hasardeuse, de l’ancien premier ministre Moussa MARA, à Kidal le 17 mai, suivi des événements douloureux du 21 mai 2014.
De même, les responsables de ce collectif constatent que le chômage des jeunes est de plus en plus récurrent dans le pays avec 400 000 nouveaux chômeurs de plus occasionné par l’opération « Ami-bulldozer ».
Autres préoccupations soulignées par le Collectif « Maliko », la répression violente des manifestations de ces derniers temps par le régime. Ce qui fait croire aux responsables du Collectif « Maliko » que la démocratie est en péril dans notre pays.
Par ailleurs, le même collectif constate que la corruption est en plein essor sous le régime du président IBK avec l’affaire des engrais frelatés et l’affaire des 1000 tracteurs.
Toujours selon les détracteurs du régime, l’insécurité a atteint un niveau inquiétant avec son lot d’attaques quotidiennes contre les forces de défenses et de sécurité, qui se trouvent, selon les termes du conférencier, mal formées, mal équipées et divisées.
Ce collectif a exprimé sa vive préoccupation face à l’adoption de la nouvelle loi électorale qui scelle, à ses yeux, la partition du pays.
Face à tous ces constats, les organisations de la société civile, à savoir : la CSTM, le Réveil Citoyen du Mali ; le Mouvement des jeunes patriotes du Mali et la jeunesse de certains partis politiques dont l’URD ; le PARENA ; les FARE ANKAWILI ; le PDES ont décidé de s’unir autour d’un collectif pour sauver le bateau Mali.
Pour ce faire, le Collectif « Maliko » a invité le président IBK et son gouvernement à l’organisation des concertations nationales afin que tous les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur se retrouvent autour d’une table pour discuter des problèmes maliens et proposer des solutions maliennes.
« Il y va du salut de notre cher Mali », a prévenu le conférencier.