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Le 22 Septembre N° 285 du

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Edito : Les Bérets rouges n’ont pas raison
Publié le jeudi 14 fevrier 2013  |  Le 22 Septembre




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L’affaire dite des Bérets rouges contre les Bérets verts continue d’alimenter les débats dans les grins et salons feutrés de Bamako. Le chef suprême des Armées, Dioncounda Traoré, s’est dessaisi du dossier en le confiant au Premier ministre, Diango Cissoko. Ce dernier, à son tour, a jugé utile de consulter les forces vives de la nation avant de trancher entre les deux parties.
Y a-t-il une décision à prendre en dehors de celle de l’Etat major ? La réponse est non. Des Bérets rouges ont bel et bien commis des assassinats le 30 avril dernier. Le contre coup d’Etat n’a pas réussi sinon le capitaine Sanogo et la hiérarchie militaire actuelle seraient en taule ou donnés pour morts aujourd’hui. C’est pourquoi, l’attitude de l’Etat major vis- à-vis des Bérets rouges est bien compréhensible. Il est clair qu’en favorisant leur regroupement, en les dotant des moyens appropriés, les Bérets rouges pourraient être tentés une seconde fois de se venger, de laver l’affront qu’ils ont subi. Alors qu’ils avaient été incapables dans le feu de l’action d’empêcher le coup d’Etat du 22 avril. Le commandement de leur unité d’alors avait même fait allégeance au CNRDRE dirigé par le capitaine Sanogo. C’est bien après des manipulations hautement politiciennes que les Bérets rouges ont voulu se rattraper. Il était trop tard, ils ont raté le coche.

Avec la libération par la justice des 29 militaires détenus dans cette affaire sur la cinquantaine, les Bérets rouges estiment que le moment est propice pour poser des doléances. C’est ainsi qu’ils se sont regroupés au camp Para pour réclamer la reconstitution de leur régiment, des moyens militaires adéquats pour se battre au nord et la libération des autres détenus.
Ils venaient de braver la hiérarchie militaire, qui avait déjà pris des décisions les concernant. Au moins quatre cent d’entre eux se sont déjà pliés aux décisions de l’Etat major. Ils sont nombreux sur le front. Les autres ont choisi l’affrontement, qui a coûté la vie à deux adolescents.

Il n’y a pas deux commandements dans un même bateau, la solution demeure celle préconisée par l’Etat major général des Armées, à savoir la discipline. Ce qui reviendrait à dire que tous les Bérets rouges mutés doivent rejoindre leurs lieux d’affectation et régiments respectifs. Après la libération du septentrion du Mali, les détails pourraient être discutés. Ce n’est pas le moment de revendiquer. Aujourd’hui, il s’agit de se battre pour défendre la patrie, conformément au serment militaire.

On ne peut pas demander la justice au Nord et l’impunité au Sud du pays. Ceux qui ont tué lors des évènements du 30 avril doivent répondre de leurs actes (Bérets rouges comme Bérets verts). Ceux qui n’ont rien à avoir avec ces évènements sont apparemment ceux qui sont en liberté provisoire.

Les Bérets rouges ont manqué d’humilité. Après une double défaite, le 22 mars 2012 et le 30 avril de la même année, ils osent relever la tête pour réclamer naïvement une réhabilitation. Ce qui est sûr, cette réhabilitation n’est pas pour demain.

Chahana TAKIOU

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