La première Radio libre du Mali, la Radio Bamako, créée le 17 septembre 1991, a 25 ans. Le président du conseil d’administration de la Radio Bamako, Modibo Diallo et son équipe (tant actuelle qu’ancienne), ont soufflé les bougies de la Radio culturelle le 17 septembre 2016 au Stade Municipal de l’Hippodrome (Commune II du district de Bamako) à travers deux sujets majeurs : une conférence débat sur le thème : «la naissance des radios libres au Mali: quel impact sur la démocratie ?» et une manifestation folklorique.
Le thème de la conférence débat, selon les organisateurs, n’a pas été choisi au hasard, de même que le conférencier. Leur choix a été porté sur ce dernier car ayant été un acteur privilégié du mouvement démocratique au Mali et ayant joué un rôle actif dans la création des radios privées au Mali. Il s’agit de Sidiki N’Fa Konaté, Directeur général de l’ORTM. Il avait à ses côtés le Pca de la Radio Bamakan, Modibo Diallo. Le DG de l’ORTM, Sidiki N’Fa Konaté, a salué la mémoire de deux illustres personnes pour leurs rôles joués dans la création des radios privées. Il s’agit de l’ancien ministre de la communication Sada Diarra et Adbdoulaye Barry. «Le changement de mars 1991 a abouti à la création des radios privées. Mais je dirai que c’est le peuple malien, qui a eu la création des radios privées, grâce à la réclamation de la liberté d’expression, de ses droits», déclare le DG de l’Ortm.
Les radios émettaient sans textes. Il fallait crée des textes pour que cela soit conforme à la légalité. « Ainsi, sous la houlette du ministre Sada Diarra, on a travaillé en équipe pour créer des textes de création des radios privées en s’inspirant des exemple de certains pays de la sous région, et d’Europe », explique Sidiki N’ Fa Konaté. Les radios privées restent confrontées à des difficultés. Sidiki Konaté n’a pas omis de faire des propositions d’amélioration. «Il ne s’agit pas de donner l’aide à la presse en argent. Je suis plutôt favorable pour que l’Etat aide les radios ou organes de presse en diminuant les taxes de douanes, de téléphones, de courant, de papiers, pour eux. Il s’agit aussi de se former, de se fusionner, pour aller de l’avant. La fusion est indispensable pour nous. Si on ne le fait pas, c’est le public qui nous obligera à le faire.
Le gouvernement et les professionnels qui doivent proposer des solution d’amélioration, ont aussi un rôle utile à jouer», insiste le DG de l’Ortm. La radio est un outil de travail et une entreprise. C’est pourquoi, Sidiki a invité les responsables des radios à chercher des moyens à former leurs travailleurs en gestion d’entreprise. Des difficultés, la Radio Bamakan en a eu durant ses 25 ans. «Mais ce sont les difficultés qui nous ont permis de surmonter nos épreuves», ajoute le Pca Modibo Diallo avant de remercier tous ceux de près ou de loin ont contribué à la réussite de la fête anniversaire. « Nous avons eu 25 ans grâce aux auditeurs. Sans eux, on aurait fermé boutique. On reste ouvert à vos critiques et suggestions pour nous permettre de nous améliorer », a promis le Diallo. La manifestation folklorique a vu la participation de plusieurs artistes dont Mariam Bagayoko.