Un calme précaire règne dans la région de Kidal après les affrontements meurtriers du vendredi dernier entre la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Un membre du Groupe d’autodéfense Touareg Imghad et alliés (GATIA) joint par téléphone affirme qu’« en dehors de la ville de Kidal, tout le reste est sous le contrôle de la Plateforme ».
Nous avons tenté de joindre les responsables de la CMA sans succès. « Décidément l’Accord a été signé pour ne pas être appliqué (…) », pouvait-on lire sur la page Facebook du porte-parole de la Coordination, Almou Ag Mohamed.
Un habitant de la ville de Kidal contacté par Sahelien.com indique que la population vaque à ses occupations et qu’il n’y a pas eu de nouveaux départs après les accrochages du 16 septembre.
« Comme c’est l’hivernage, c’est plutôt la remontée habituelle des troupeaux vers les pâturages. Et les gens vont en brousse », a-t-il ajouté.
La Mission onusienne a, de son côté, dénoncé la dégradation sécuritaire dans la région.
« Ces affrontements, en plus de constituer des violations répétées des accords de cessez-le-feu, mettent en péril les progrès réalisés jusque-là dans la mise en œuvre de l’Accord de paix », a indiqué la MINUSMA dans un communiqué.
Elle exhorte, par ailleurs, les parties à «s’abstenir de toute action de nature à déclencher une reprise des hostilités».