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Art et Culture

Edition spéciale de la Biennale artistique et culturelle à Bamako : La région de Mopti politiquement évincée !
Publié le mercredi 21 septembre 2016  |  Le Canard de la Venise
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© aBamako.com par Momo
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. D’aucuns diront qu’ils font le peulh sinon la peuhle. En effet, nous avons appris sur les antennes des radios et de télévisions qu’une édition spéciale de la biennale se tiendra à Bamako en avant-première du sommet France-Afrique pour le bonheur des invités de marque. L’appellation biennale veut dire que ça se tient chaque deux ans.
Alors, à ma connaissance, si l’on organise une édition spéciale, ça devrait s’appeler autrement. La biennale artistique et culturelle du Mali depuis le General des enfers (Moussa Traoré), n’a jamais failli à ses objectifs. C’est-à-dire, ceux d’unir tous les peuples du Mali. Donc la Biennale doit rester dans cette logique pour ne pas détériorer cette belle image pour d’autres fins, telle que la politique.
Des animations artistiques et culturelles sont presque obligatoires pendant le sommet France-Afrique à Bamako, terre de riches cultures. On pourrait ainsi organiser ces animations sans empiéter sur la vision de la biennale sous prétexte qu’il sévit l’insécurité dans la région de Mopti. Une ville qui a la grande charge d’organiser la Biennale future. La biennale se tient après les semaines locales et régionales afin de pouvoir mobiliser des jeunes et sages de l’art et de la culture avant d’arriver au sacre en Biennale nationale dans l’une des régions du Mali. Quid donc de cette édition spéciale ?
Oui Madame le ministre de la culture, Mopti aura-t-elle sa biennale ? Tout compte fait, Mopti devra avoir sa biennale. Car, le Mali est éternel et diversifié et les dignes fils devront avoir la chance de l’organiser partout : de Kidal, à Ménaka… Alors faisons attention pour ne pas heurter la sensibilité des équilibres sociaux pour des opportunités politiques.
Combien de mopticiens sont entrain de comprendre que l’édition spéciale n’est que pour faire plaisir aux dominants ? Combien ne comprendront pas que la biennale ne se tiendra pas à Mopti à cause de l’insécurité ? Il faut donc que Mopti ait sa Biennale et qu’elle soit impliquée dans ce choix.
Même si le président du Conseil régional de Mopti indique que la Biennale de Mopti viendra et que celle qui se tiendra à Bamako n’est pas en réalité la Biennale mais seulement un forum culturel pour accueillir les Chefs d’Etat, comme il est de coutume partout, cette dernière ne doit pas s’appeler biennale. Elle devrait s’appeler peut-être comme : « La France-Afrique des cultures », dont le thème serait : Place des cultures dans la coopération internationale.
La culture n’est pas danser, chanter mais l’expression du vivre ensemble et de la paix. Etudier les cultures, l’art ne fait pas de quelqu’un, un culturel mais juste un cultivé. Les cultures au Mali sont détenues par les villageois et villageoises qui n’ont pas peur de dire qu’ils ont réfléchis autant que les autres peuples du monde. La fameuse démocratie à l’Athénienne ne doit pas obliger les peuples à se vendre aux plus offrants. « Rien n’est donné hors culture », tout est culture même les sciences à « pensée unique ».
Dans tous les cas, les Mopticiens sauront tirer les leçons politiques de préférence régionale. Et puis avec la régionalisation en vue, la région de Mopti saura également valoriser sa riche culture sans complexe. Car, il y a des hommes et des femmes capables de faire ce sursaut régional. Consulter le peuple avant de prendre des décisions, n’est autre chose que de l’humilité valorisée. Pour prendre des décisions politiques, le politique a besoin de faire des analyses systémiques : politiques, sociologiques, diplomatiques, géostratégiques, économiques, culturelles, etc.
Mopti devra avoir bel et bien sa biennale. Nous l’attendons fermement Inchallah, c’est l’évolution du temps !
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