«Je suis Malien, touareg de culture, minianka de lieu de naissance, bambara et sonrhaï de fraternité, dogon et peulh d'amitié, sarakolé, bozo, bobo, arabe, etc. d'affection. Je suis musulman de culture, laïc de croyance, chrétien par fraternité, animiste par cousinage, agnostique par amitié, et ma véritable foi demeure celle de la paix, de l'amour et de la lumière entre toutes et tous. Je suis fier de mon pays le Mali, fier de sa diversité millénaire, de son esprit de paix et de sa fraternité légendaire ; je suis tout cela à la fois. Je suis d'éducation égyptienne, ghanéenne, française, américaine, belge et suisse ; je suis toutes ces identités, toutes ces croyances, toutes ces éducations, toutes ces cultures, toutes ces valeurs, toutes ces richesses, toutes ces existences, et toutes ces coexistences ! Je suis 15 millions de Maliens à la fois ! Peace, Love and Light!»
Politique entre nécessité et critique
«La Politique fabrique ses dinosaures, recycle ses reliques, réveille ses démons, tisse ses toiles, fait sa guerre et digère sa paix. Elle n'oublie pas de tuer, d'enterrer et de faire vivre. Il n'est art qui ne sache produire l'énergie nécessaire à son propre maintien. Plus qu'art, la Politique est épreuve. De le comprendre et de l'intégrer, les futurs candidats à l'arène et au pugilat ne se mettent pas à l'absolu à l'abri des coups, mais se préparent psychologiquement à en adoucir le choc. Laissés à eux-mêmes, les humains se dévorent, les plus forts en imposant aux faibles. Nécessité régulatrice, la Politique ne désarmera pas forcément le potentiel belligène des sociétés, mais rendra possibles des cycles de Paix. À comprendre ainsi que la Politique, même mariée à la sorcellerie, n'est point forcément une ingénierie futile, inutile. Elle a ses côtés producteurs de pacifiques dynamiques. Bien de ses guerres ont aussi contribué à des paix durables. Il n'y a point plus qui en dise plus que la Politique sur la complexité des sociétés, surtout la nécessité de certains maux.» Yaya Traoré (Politiste).
«Je suis Malien, touareg de culture, minianka de lieu de naissance, bambara et sonrhaï de fraternité, dogon et peulh d'amitié, sarakolé, bozo, bobo, arabe, etc. d'affection. Je suis musulman de culture, laïc de croyance, chrétien par fraternité, animiste par cousinage, agnostique par amitié, et ma véritable foi demeure celle de la paix, de l'amour et de la lumière entre toutes et tous. Je suis fier de mon pays le Mali, fier de sa diversité millénaire, de son esprit de paix et de sa fraternité légendaire ; je suis tout cela à la fois. Je suis d'éducation égyptienne, ghanéenne, française, américaine, belge et suisse ; je suis toutes ces identités, toutes ces croyances, toutes ces éducations, toutes ces cultures, toutes ces valeurs, toutes ces richesses, toutes ces existences, et toutes ces coexistences ! Je suis 15 millions de Maliens à la fois ! Peace, Love and Light!»
Politique entre nécessité et critique
«La Politique fabrique ses dinosaures, recycle ses reliques, réveille ses démons, tisse ses toiles, fait sa guerre et digère sa paix. Elle n'oublie pas de tuer, d'enterrer et de faire vivre. Il n'est art qui ne sache produire l'énergie nécessaire à son propre maintien. Plus qu'art, la Politique est épreuve. De le comprendre et de l'intégrer, les futurs candidats à l'arène et au pugilat ne se mettent pas à l'absolu à l'abri des coups, mais se préparent psychologiquement à en adoucir le choc. Laissés à eux-mêmes, les humains se dévorent, les plus forts en imposant aux faibles. Nécessité régulatrice, la Politique ne désarmera pas forcément le potentiel belligène des sociétés, mais rendra possibles des cycles de Paix. À comprendre ainsi que la Politique, même mariée à la sorcellerie, n'est point forcément une ingénierie futile, inutile. Elle a ses côtés producteurs de pacifiques dynamiques. Bien de ses guerres ont aussi contribué à des paix durables. Il n'y a point plus qui en dise plus que la Politique sur la complexité des sociétés, surtout la nécessité de certains maux.» Yaya Traoré (Politiste).
Mort du doyen Amadou Seydou Traoré dit Amadou Djikoroni
Il y a juste un mois et demi, je suis allé à sa SOURCE, l'écouter chez lui à Bolibana. Il y a juste un mois et demi qu'ensemble, nous prenions photo avec son dernier livre chez lui. Il n'est plus de ce monde. Mort le 3ème anniversaire de l'accession de l'actuel président, IBK, au pouvoir, le doyen Amadou Djokoroni, compagnon fidèle de feu Modibo Keita, père de l'indépendance, repose en paix depuis.
Il aura été de ceux qui ont fondé le Mali des années 60, il aura été celui qui a le plus défendu l'héritage de feu Modibo Keita tant par ses interventions pérennes pour témoigner, clarifier, contester que par ses nombreux livres sur cette période importante de notre histoire politique et sur le Mali en général. Il vient de publier tous les discours importants de Modibo Keita en un faramineux volume. Je l'ai rencontré deux fois dans ma vie. Une première quand j'étais étudiant à l'ENSUP, j'étais à Dravela, lui à Bolibana, je suis allé un jour chez lui parler de livres, de cultures, du Mali. La seconde fois, il y a juste un mois et demi.
À deux jours d'une conférence que je devais animer sur le thème : LES CAUSES PROFONDES DES LUTTES ANTI-COLONIALES à l'hôtel Olympe de Bamako, parrainée par l'ancien président Dioncounda Traoré, je suis passé chez le doyen à Bolibana avec mon frère Fabou Kanté. On a parlé du Mali, de l'Afrique. Je fus ému de voir son pantalon de prisonnier politique au nord du Mali qu'il nous a montré. Il l'aurait porté durant 8 ans comme bagnard. En prison, interdit d'écriture, il a tout de même réussi à détourner l'attention des geôliers. Chaque extrait du manuscrit était enseveli dans le sable à des endroits différents. Le survivant des prisonniers devait un jour le déterrer et faire en sorte que témoignage soit porté sur ce pan de l'histoire du Mali.
Il y a juste un mois et demi, le doyen avait encore un regard lucide, une voix sereine, une mémoire fertile...ce fut notre dernière rencontre. Il est mort en homme libre, digne, patriote résolu. Un héros et un modèle. RIP cher doyen qui aura mérité du Mali DIGNE....
Yaya TRAORE
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