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Trois ans de gouvernance sous IBK : Le Collectif «Maliko» dresse un tableau noir
Publié le jeudi 22 septembre 2016  |  Le Reporter
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© Autre presse par DR
Le Président de la République SEM Ibrahim Boubacar KEITA lors de son adresse à la nation
Le Président de la République, SEM Ibrahim Boubacar KEITA lors de son adresse à la nation à l`occasion du 22 Septembre 2016.
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C’est sur un acerbe que le Collectif «Maliko», composé de jeunes du MJP-Mali, de la CSTM, de l’Urd, du Parena, du Réveil citoyen, de Fare Anka Wuli et du Pdes, s’est attaqué à la gouvernance du Mali en trois ans d’exercice du pouvoir du président IBK. C’était le 17 septembre 2016 à la Maison de la presse. On notait particulièrement la présence de Djiguiba Kéïta du Parena, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports.
D’entrée de jeu, dans une déclaration lue par Sékou Koura du MJP-Mali, le Collectif «Maliko» a indiqué que le pays va mal, très mal. Selon cette déclaration, l’impérieuse nécessité impose aujourd’hui que la jeunesse se prononce, car étant l’avenir du pays ; mieux, la société civile et les politiques sont obligés de s’unir à un moment donné pour mener le combat pour le Mali.
«Arrivé au pouvoir en 2013, avec un score de 77,8% de voix, IBK avait trouvé les mots justes pour toucher la sensibilité des Maliens : ‘’le Mali d’abord’’, «pour le bonheur et l’honneur des Maliens»... Très vite, les Maliens se sont rendu compte de la difficulté pour IBK de gérer le Mali, à commencer par le scandale de l’achat de l’avion présidentiel, puis l’achat des équipements militaires, avec à la clé la plus grande surfacturation que le pays n’a jamais connue».
Pour le Collectif, la visite hasardeuse du Premier ministre, Moussa Mara, dans la ville de Kidal, le 21 mai 2014, a pour conséquence l’annexion de la ville de Kidal par les rebelles avec son lot d’assassinat des représentants de l’Etat et de nos vaillants militaires. «Après cette visite, la ville de Kidal semble quitter définitivement le giron malien.
L’amateurisme de la gestion du pouvoir par IBK atteint son paroxysme par le changement du gouvernement tous les six mois, preuve que lui et son gouvernement ont atteint leurs limites. Le chômage est de plus en plus récurrent avec 400 000 chômeurs de plus occasionnés par l’opération Ami-bulldozer, une opération qui pouvait être mieux cernée avec une bonne sensibilisation, un bon suivi et une bonne implication de tous les acteurs concernés, principalement les commerçants détaillants.
La démocratie est mise à mal par le gouvernement qui n’hésite pas à réprimer dans le sang les manifestations organisées par les populations pour défendre leurs intérêts et exprimer leur désarroi, chose qui ne contribue pas à la promotion de la liberté d’expression chèrement acquise par le peuple malien et qui conduit à un effritement pur et simple du tissu social. La corruption est devenue plus intelligente dans les ministères, l’affaire des engrais frelatés en dit long. La lutte contre la corruption est devenue la lutte contre les pauvres, en témoigne l’affaire des 1000 tracteurs», regrette le Collectif.
Avant de poursuivre : «L’insécurité a atteint un niveau exponentiel avec son lot d’attaques quotidiennes contre les forces de défense et de sécurité, mal formées, mal équipées, mal renseignées et divisées. Cette insécurité s’étend de plus en plus sur toute l’étendue du territoire national. De Kadiolo et Misseni (au sud) à Nampala et Boni (au centre) où nos forces de défense et de sécurité font l’objet d’attaques récurrentes avec leurs cortèges de morts et de blessés, suivies de mensonges d’Etat orchestrés par le gouvernement»
Parlant du vote de la loi électorale qui scelle la partition du Mali, le Collectif dit ne pas comprendre que dans un Etat unitaire, les élus communaux puissent avoir des mandats différents. Et de conclure : «De tous ceux qui précèdent, nous, Collectif ‘’Maliko’’, estimons que le président de la République et son gouvernement ne disposent pas de solutions aux problèmes des Maliens.
C’est pourquoi, nous, Collectif «Maliko», réclamons à IBK et à son gouvernement l’organisation des Concertations nationales afin que tous les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur se retrouvent autour d’une table pour discuter des problèmes maliens et proposer des solutions maliennes. Il en va du salut de notre cher Maliba».
Bruno E. LOMA
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