Une enveloppe d’environ 250 millions d’euros ou 163,75 milliards de CFA, pourrait être mobilisée à cet effet. L’Union européenne reprend sa coopération au développement avec le Mali : l’annonce est contenue dans un communiqué de presse de la commission de l’Union européenne rendu public à Bruxelles à l’issue de la réunion informelle des ministres du développement de l’Union qui s’est tenue à Dublin le 12 février et dont copie est parvenue à notre rédaction.
Selon le commissaire européen chargé du développement, Andris Piebalgs, cette décision fait suite à l’adoption rapide, par les autorités maliennes, d’une feuille de route pour la transition visant à rétablir la démocratie et la stabilité et qui a ouvert la porte à l’abandon des mesures de précaution prises après le coup d’État de mars 2012 et à la reprise progressive de l’aide au développement afin de répondre aux besoins urgents de la population malienne. Une enveloppe d’environ 250 millions € soit environ 163,75 milliards de Fcfa pourrait être mobilisée à cet effet.
«L’Union européenne démontre ainsi sa volonté de longue date d’aider le Mali en contribuant à une réaction ambitieuse qui s’attaque aux racines de la crise. « Nous aiderons le pays à rétablir la démocratie et la paix en nous concentrant principalement sur la réconciliation, la prévention des conflits et le soutien au processus électoral. En outre, nous mettrons l’accent sur la sécurité alimentaire, l’eau et l’assainissement et ferons de nouvelles propositions pour contribuer à la relance de l’économie », détaille le communiqué de l’UE
Selon le texte, les ministres ont également échangé leurs points de vue sur le programme de développement au-delà de 2015 avec Andris Piebalgs et le commissaire européen chargé de l’environnement, Janez Potočnik. Les ministres du développement de l’UE, la commissaire chargée de l’aide humanitaire et de la réaction aux crises, Mme Kristalina Georgieva (qui a séjourné dans notre pays il y a peu), et le commissaire Andris Piebalgs se sont également penchés sur les efforts de l’UE en vue d’augmenter la résilience aux catastrophes naturelles et aux crises des groupes de population vulnérables de la Corne de l’Afrique et de la région du Sahel.
Ils ont aussi abordé les conséquences de l’accord conclu au Conseil européen sur le budget consacré au développement dans le cadre financier pluriannuel de l’UE. Le commissaire Piebalgs a souligné qu’en raison des coupes dans le budget d’aide de l’UE par rapport à la proposition initiale de la Commission européenne, les États membres de l’UE allaient, à titre individuel, devoir augmenter leur budget national au développement afin de permettre à l’UE de respecter son engagement global consistant à affecter 0,7 % de son revenu national brut (RNB) au développement d’ici à 2015. Si cet objectif n’est pas atteint, la capacité de l’UE à obtenir des résultats optimaux en matière de développement s’en verra réduite.
Il faut signaler qu’entre le 28 janvier et le 2 février, l’UE a effectué une mission d’évaluation approfondie des besoins dans notre pays.
À la suite du coup d’État de mars dernier, la Commission européenne avait adopté des mesures de précaution visant à limiter les programmes de soutien à une aide directe en faveur de la population locale, à un appui à la transition vers la démocratie et à une aide humanitaire. L’adoption d’une «feuille de route pour la transition» par l’Assemblée nationale du Mali le 29 janvier a tracé la voie pour la reprise de l’aide au développement