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Entre Nous ! L’heure est grave !
Publié le vendredi 23 septembre 2016  |  Nouvelle Expression
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Investi le 04 septembre 2013, voilà trois années maintenant que celui qui était appelé « « le candidat du peuple », M. Ibrahim Boubacar Kéïta, gère le Mali. De façon grave. Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Kéïta, c’est de lui qu’il s’agit, voit sa gestion du pays décriée de façon virulente par les compatriotes de tous les bords et sans repis; cela à visage découvert et sans retenue. Une baisse première (dans les annales de la démocratie malienne) de l’aura d’un Président de la République élu de façon historique au Mali et qui semble ne pas comprendre cet état de fait. En clair, les maliens sont très déçus de celui en qui, ils avaient placé trop d’espoir. Et pour cause !

Chaque jour que dieu fait, le régime pose des actes qui le rende impopulaire. L’heure est grave. Et il n y aucun signe qui prouve que demain sera meilleur. L’heure de vérité a sonné pour le régime qui devra maintenant, éviter une rupture avec le peuple qui n’en peut plus.

Espoir suscité en 2013, s’est effondré



C’est comme cela que l’immense espoir suscité par le candidat IBK en 2013, s’est effondré en l’espace de trois années de gestion sulfureuse au sommet de l’’Etat. Une situation que ceux qui le connaissent, avaient bien prédit lorsqu’il a été plébiscité avec 77,80% des suffrages face au candidat Soumaila Cissé et qui avaient dit que la désillusion sera totale au finish pour les maliens. Malheureusement, le temps leur a donné raison. Au Mali d’IBK, tout est au rouge. Rien n’évolue. Tous les indicateurs sont au rouge. Pire, la question sécuritaire et de l’armée, se dégrade de jour en jour sans que le locataire de Koulouba et son équipe ne puissent répondre efficacement. Il y a trop de non dits dans cette affaire.

Ce qui est incompréhensible, c’est que le Chef de l’Etat et son équipe, au lieu de réajuster « leurs tirs », je veux dire leur manière de diriger le Mali, s’obstinent dans leur voie qui, de jour en jour, se révèle sans issue car, quotidiennement les problèmes se multiplient sans qu’aucun remède ne soit trouvé. La machine IBK est bloquée. Elle chancèle et n’arrive pas à trouver, voir débusquer des gladiateurs pour la mettre sur la bonne voie.

Le régime commence à perdre des soutiens

Le régime commence à perdre bien de ses soutiens comme par exemple à la Mouvance présidentielle. Au même moment, le parti présidentiel, se cherche par ses divisions internes. En un mot, la situation du Mali est grave. Elle est plus inquiétante à telle enseigne que dans tous les domaines, rien ne va. Qu’il s’agisse de la question sécuritaire dans le tout le pays ou de la création d’emplois, donc la lutte contre le chômage, rien de reluisant malgré les grands reportages qui rendent positifs, les trois années de règne d’IBK.

La saignée dans les rangs de l’armée

De nos jours, ce qui est préoccupant, c’est la situation des Fama qui subissent quotidiennement des pertes et son lot de matériels endommagés ou emportés, sans que les autorités ne puissent arrêter cette saignée. En guise de rappel, l’attaque surprise du camp de Nampala avec son corolaire de morts, de blessés et de matériels emportés ; récemment à Boni, même spectacle désolant pour nos forces de défense et de sécurité sans qu’une mobilisation générale ne soit faite pour els soutenir. Nous avons l’impression que la classe politique, toute tendance confondue, divertie les maliens sur des sujets qui peuvent attendre tel que la loi sur les candidatures à l’élection présidentielle.

Les maliens murmurent leur colère

A vrai dire, l’équipe dirigeante actuelle qui pense bien faire, devrait s’inspirer de ce proverbe de Socrate qui dit ceci : « La chute n’est pas un échec. L’échec, c’est de rester là où on est tombé ». Et c’est ce qui se passe aujourd’hui. Les maliens désarçonnés murmurent leur colère et attendent toujours de l’équipe dirigeante des solutions idoines aux graves problèmes qui assaillent le pays sous les regards approbateurs d’une communauté internationale censée nous aider. Une manière de nous dire : « débrouillez-vous, c’est une question malienne !»

Dilemme cornélien pour le locataire de Koulouba

Tous ceux qui vivent ou observent de près la situation du Mali, savent que le locataire de Koulouba est dans un dilemme cornélien ; une sorte de casse tête chinois. Pire, IBK ne sachant plus quoi faire sur le choix de ses hommes, n’a d’autre choix que de faire appel à de vieux chevaux au passé trouble. Le retour en force de l’ancien Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, celui-là même qui avait été éclaboussé dans l’affaire de l’équipement de l’armée, en est la parfaite illustration. Pourtant, ce SBM avait été remercié même si son entourage évoquait sa démission. En tout cas, sa nomination au poste de Secrétaire général de la présidence de la République, prouve à suffisance le pilotage à vue du Président IBK et tout le saupoudrage sur la gestion du Mali, au cours de ces trois dernières années. La suite est connu puisque des voix s’élèveront pour fustiger cette gestion et au rang des quelles, l’opposition, une certaine société civile, courageuse et entreprenante. Malgré ces mises en garde, ces dénonciations d’une gestion grave de l’état, rien de tout cela ne fera changer la voie entreprise par le régime actuel qui donne l’impression de tâtonner.



IBK doit se souvenir que…

Monsieur le Président, vous devriez tenir compte, en guise de rappel, que votre élection a été possible grâce à la synergie des actions du peuple malien qui avait aveuglement confiance en vous. De nos jours, votre popularité a pris du plomb dans l’aile. Pour se rendre compte, un micro-trottoir permet de ressortir l’exaspération de nos compatriotes sur votre gestion actuelle. Malgré cet état de fait, il est possible de sauver l’essentiel à un an des préparatifs de la présidentielle de 2018. Dans ce cas, la balle est dans votre camp ; comme pour dire : « Aides-toi, le ciel t’aidera ».

Le régime IBK souffre de programme

Will Smith ne disait-il pas que : « Ne cours pas après les autres. Sois toi-même, fais ce que tu sais faire de mieux et travaille fort. Les bonnes personnes… Celles qui sont destinées à être dans ta vie, le seront et y resteront !!! ». En fait, le régime actuel souffre de programme et surtout de ressources humaines. Le temps a montré que le parti majoritaire le RPM) manque cruellement de cadres qui sont capables d’aider le Président IBK, non moins président du parti avant son élection à la magistrature suprême. En clair, ce régime comme certains de ses prédécesseurs souffrent du manque d’autorité. Ce qui explique la chute actuelle du Mali d’antan qui était fort et craint.

La République s’effitiole dangereusement..

De nos jours, la République s’effitiole dangereusement, sans aucun doute. L’insécurité grandissante au centre et au nord du pays, montre à suffisance l’incapacité du régime à protéger les personnes et leurs biens. La politique du diviser, pour régner ne suffira point puisque al situation est plus que délétère. Il suffit aujourd’hui, de faire un tour en cinquième région pour se rendre compte que l’Etat est absent. Les récents évènements à Boni, Dioura, Kareri, Nampala, Kidal et autres, démontrent que le régime IBK, n’arrive plus à trouver une solution à la question sécuritaire, condition sine qua none à tout développement digne de ce nom.

Le Président doit tirer les ratées de sa gestion

En réalité, il est temps pour que le Président IBK, tire les ratées de sa gestion afin de procéder à une rupture. « Le retour de vieux chevaux au passé trouble, ne changera en rien à la putréfaction avancée du Mali », a martelé un fin connaisseur.

Le Président du PARENA dépeint le régime IBK

D’ailleurs, le Président du PARENA, M. Tiébilé Dramé, vient de publier un pamphlet qui dépeint la gestion du Mali d’aujourd’hui. Selon celui-ci pour qui j’ai beaucoup de respect : « Le Président IBK, de son arrivée à Koulouba le 04 septembre 2013 à maintenant, a effectué 99 voyages, soit 15 fois le tour du monde ; aussi, sous son règne, 1311 civils et militaires ont perdu la vie » ; Selon M. Dramé, l’arrivée de cet homme avait suscité beaucoup d’espoir synonyme d’une ère nouvelle. De nos jours précise-t-il : « L’état du Mali s’affaibli de jour en jour, discrédité, ridiculisé, avec en conclusion une implosion qui profile à l’horizon. Le Mali est un pays en danger dit-il et qui, va vers son effondrement tellement que le locataire de Koulouba n’arrive plus à le contrôler. Aussi que le centre qui s’embrase sans compter les conflits intercommunautaires au nord et plus précisément dans la région de Kidal sans que le gouvernement et la communauté internationale n’arrivent à trouver de solutions idoines.

Le peuple rumine sa colère

En attendant de solutions miracles, le peuple rumine sa colère puisque ne voyant aucune lueur d’espoir. La tension est vive. Ce ne les jeunes de Gao, de Tombouctou, de la capitale dont certains viennent de marcher mercredi dernier pour dire à la France : « Trop, c’est trop » à son attitude bizarre qui voit une sorte d’interdiction des autorités maliennes d’accéder à Kidal et à sa région, tout comme les commerçants détaillants dont les kiosques ont été rasés, les vendeurs de carburant qui me diront le contraire.

Arrêter les solutions bancales et les fuites en avant

La situation du Mali d’aujourd’hui est très préoccupante même si hier, le gouvernement a organisé un petit défilé sur la place d’arme du camp militaire « Soundiata Kéïta » pour célébrer notre fête d’indépendance. Que reste-t-il de cette « souveraineté internationale » ? Et les solutions bancales, la fuite en avant et autre tape à l’œil, ne changeront rien et d’ailleurs, elles ne feront pas baisser le climat délétère que nous vivons, encore moins les rancœurs qui se ravivent davantage. Bien au contraire.

Le Mali est en danger

Le Mali est en danger. Dans ce cas, tous ses fils et nos partenaires sont interpelés afin de nous éviter une situation de non retour qui sera préjudiciable à toute la sous région ouest africaine.

« Ce qui risque de précipiter cet état de fait, ce sont les menaces à peine voilées de la communauté internationale vis-à-vis des protagonistes de la crise à Kidal (GATIA/CMA) et dont les dessous sont bien connus de la communauté internationale. Et toute opération militaire disproportionnée risque d’ »avoir des conséquences difficilement maîtrisables », m’a confié un observateur avisé.

Albert Stein ne disait-il pas que : « Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ».

Bokari Dicko

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