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L’Indépendant N° 3201 du 14/2/2013

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Participation du Mali à la CAN 2013 : Ce qui s’est réellement passé en Afrique du Sud
Publié le jeudi 14 fevrier 2013  |  L’Indépendant




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La participation du Mali à la 29ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui s’est déroulée du 19 janvier au 10 février, en Afrique du Sud, doit servir désormais de leçon. Imaginez-vous que des Maliens présents à cette occasion, étaient très contents, après l’élimination de leur pays en demi-finale par le Nigeria. Certains journalistes ne voyaient que les côtés négatifs des Aigles et de la délégation malienne. Heureusement que la CAN Afrique du Sud est terminée par la troisième place décrochée par les Aigles du Mali. Sinon …

Le ministre Hamèye Founé entouré (G D) par le député de Bougouni et le président de Malifoot, Hamadoun K Cissé lors du dîner offert par Orange-Mali, après la victoire des Aigles face au Niger

En partant en Afrique du Sud pour la 29ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le capitaine Seydou Kéïta et ses coéquipiers avaient un seul objectif : faire mieux qu’en 2012 au Gabon et en Guinée Equatoriale. « Je me suis bien préparé pour cette CAN parce que j’étais convaincu que l’équipe allait faire mieux qu’en 2012. Mon objectif était d’offrir du plaisir à tout le peuple malien en ramenant le trophée continental au Mali en cette période difficile de l’histoire de notre pays. Malheureusement, le Bon Dieu en a décidé autrement. Il faut accepter la place que nous avons occupé avec la médaille de bronze » dira le capitaine Seydou Kéïta.
L’histoire retiendra que le Mali avait la plus petite délégation à ce grand rendez-vous du football africain en Afrique du Sud. Le Niger, qui participait pour la deuxième fois consécutive, avait affrété deux avions spéciaux avec plus de 500 personnes dont une vingtaine de journalistes. Pour la petite histoire, chaque membre de la délégation du Niger avait reçu une enveloppe financière. Chaque supporter avait empoché 500 000 FCFA et 650 000 FCFA pour chaque journaliste. Qui dit mieux ? L’Angola avait amené 500 supporters pour soutenir leur équipe, mais malheureusement elle a été éliminée dès le premier tour comme le Mena du Niger, qui faisait partie de la poule B composée du Mali, du Ghana et de la RD Congo.
La petite délégation malienne
En tout et pour tout, la délégation malienne ne dépassait pas une trentaine de personnes dont 7 supporters dont 4 de la délégation officielle. Si le nombre de journalistes sportifs était plus élevé qu’en 2012, ils étaient 14 reporters dont deux de l’ORTM et un du quotidien L’Essor à assurer la couverture des matches. Les autres étaient de la presse privée. En plus des deux places offertes à l’AJSM, la Commission Ad-hoc avait pris en charge (hébergement et restauration) cinq autres journalistes dont les deux de l’ORTM et le représentant de l’AMAP.
La raison du nombre très réduit de la délégation du Mali est très simple : la situation économique du pays ne permettait pas d’affréter un vol spécial pour amener un nombre très important à la CAN comme ce fut le cas dans les précédentes éditions notamment au Gabon et en Guinée Equatoriale. Malgré la crise, la Commission ad-hoc chargée de la préparation et de la participation des équipes nationales, présidée par le ministre Hamèye Founè, a fait de son mieux. Toutes les dispositions avaient été prises pour que le séjour de la délégation en Afrique du Sud puisse se dérouler dans de meilleures conditions. Personne ne pouvait se plaindre de l’hébergement encore moins de la restauration.
Malheureusement, certaines personnes ont effectué le déplacement en Afrique du Sud avec d’autres objectifs. Elles sont parties pour voir les Aigles du Mali sortir dès le premier tour. C’était leur souhait le plus ardent. Tout cela à cause des intérêts partisans, qu’ils mettent avant l’intérêt de leur pays.

« J’ai été très déçu du comportement de certaines personnes à la CAN. Comment tu peux venir et être contre ton propre pays. C’est très dommage. C’est une honte. Ce qui m’étonne, c’est que certains journalistes sportifs ne voyaient que les côtés négatifs. Ils étaient venus en mission bien déterminée » nous a confié un jeune cadre du département de la Jeunesse et des Sports, très furieux.

Des Maliens très contents après la défaite du Mali face au Nigeria
Quand le Mali a été éliminé en demi-finale par le Nigeria (4 buts à 1) certains journalistes étaient très contents et même très heureux de cette lourde défaite. Un de nos confrères a préféré danser aux yeux de tout le monde à la tribune de presse du Stadium Moses Mabhida pour fêter cette défaite. « Ho, ho la balade du Nigeria. Au lieu de faire du maraboutage, il faut jouer d’abord sur le terrain. Je vous ai dit que le Mali n’a pas une équipe. Nous allons tous vous tuer à commencer par les gens de la fédération, une fois arrivés à Bamako » disait le journaliste devant les confrères d’autres pays. C’était tout simplement ahurissant. En fait, ce reporter est un anti-fédération.
Comme ce journaliste, certains membres de la délégation officielle étaient très heureux de cette élimination, au moment où le ministre Hamèye Founè, très modeste et le président de la Fédération Malienne de Football, Hammadoun Kola Cissé très abattu.
Depuis l’arrivée de la délégation en Afrique du Sud, le ministre des Sports avait beaucoup insisté sur le bon comportement des uns et des autres afin de mieux vendre l’image du Mali. C’est pourquoi, le capitaine des Aigles du Mali, Seydou Kéïta était, selon la presse, l’Ambassadeur du Mali à cette CAN. Il a participé à soigner l’image du Mali à travers des messages.
Carteron seul responsable du choix de ses hommes

Il faut souligner que certains journalistes se sont mal comportés. Ils voulaient coûte que coûte créer une crise au sein de l’équipe du Mali quant au choix des joueurs du sélectionneur national. Ils ne cessaient de critiquer les choix de Carteron à chaque match. « Cet entraîneur ne vaut rien. Il est nul et il ne mérite pas d’entraîner une équipe comme le Mali. Il tâtonne toujours avec des changements à chaque match » disait un de nos confrères. Ce qu’il oublie, c’est que l’entraîneur est libre de faire son choix et il est le seul responsable de son choix. Après la mauvaise prestation face au Nigeria, il a été la seule personne à assumer cette défaite. « Je suis le premier responsable de cette défaite et j’assume la responsabilité » dira-t-il devant la presse lors de la conférence d’après match. Son capitaine, très modeste, a rectifié le tir : « Patrice, tu n’es pas le seul responsable, nous sommes tous coupables de cette défaite ».
S’agissant d’amener certains journalistes à Port Elizabeth par Amadou Diakité pour la troisi-ème place, qui a opposé le Mali au Ghana, il faut dire que cela a été une bonne chose de la part de notre compatriote, membre de la CAF. Malheureusement, beaucoup de journalistes maliens n’étaient pas au courant du voyage même le président de l’Association des Journalistes Sportifs du Mali (AJSM) Oumar Baba Traoré.

Son choix des journalistes était peut-être ciblé. Ce sont ses amis qui l’ont aidé dans son combat pour sa candidature à la CAF. Ils étaient seulement cinq journalistes dont deux de l’ORTM. De toutes les façons, merci à Amadou Diakité pour ce geste à l’endroit de la presse sportive.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports doit maintenant tirer les leçons de la participation du Mali à la CAN 2013. Il doit toujours veiller sur le choix des membres de la délégation malienne. Il ne sert à rien de prendre des gens qui n’aiment pas leur propre pays.

Alou Badra HAIDARA

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