SociétéFace à la presse le week-end dernier au café des arts : Le collectif de soutien à petit Guimba dénonce l’instrumentalisation du dossier par le ministre de la Justice
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Publié le dimanche 25 septembre 2016 | Aujourd`hui
Au cours d’un point- presse samedi dernier au Café des arts de Bamako, le collectif de soutien à Petit Guimba incarcéré à la prison centrale de Bamako a réitéré l’innocence du jeune humoriste suite à l’altercation entre lui et des Libano-Maliens devant un supermarché. Les membres de ce regroupement se disent déterminés à prouver que l’humoriste est victime et non responsable d’une quelconque agression.
Ils étaient au nombre de quatre à animer ce point-presse. Il s’agit de Karou Kaba, animateur à K2 Fm, Bouba Fané de Mali-Evènement, l’humoriste Koman Diabaté et Ander Baba Diarra de Fanaday Entertaitement…
Premier à un intervenir, Karou Kaba a souligné que cela fait 7 ans qu’ils collaborent avec Petit Guimba. A cet égard, a-t-il ajouté, ils ne peuvent pas rester indifférents à la suite à cette épreuve. A l’en croire, nombre de personnes ont cru à la première version, selon laquelle, Petit Guimba a intentionnellement percuté des Libano-Maliens suite à une altercation. “C’est de la désinformation et nous nous portons à faux face à cette version. Petit Guimba a été appelé au restaurant Paradise par cens gens afin de trouver un compromis suite à un différend qu’il a eu avec un jeune Libanais du non de Hassan. Mais lors des discussions, en groupe ils ont porté la main sur lui et il n’avait qu’une seule alternative, à savoir s’échapper” a expliqué l’un des conférenciers.
Toujours selon lui, c’est en s’échappant que la voiture a frôle un autre Libanais membre de la famille qui n’a rien à voir dans ce différend. Et des experts, selon lui, ont prouvé que son acte n’était pas volontaire.
Bouba Fané, quant à lui, a exprimé son étonnement du fait que le ministre de la Justice a fait de ce dossier une affaire d’Etat en se rendant au 15ème arrondissement en personne, en compagnie du Procureur général et du directeur général de la Police.
“Petit Guimba étant aussi blessé à l’œil et à d’autres endroits. Sans s’enquérir également de son état de santé, il a demandé au policier du 15ème arrondissement de ne lui accorder aucune faveur. D’ailleurs, il n’a même pas fait la demande” a ajouté M. Fané. Selon lui, les médecins ont écrit noir sur blanc que l’état de santé du jeune nécessite un temps d’internement à l’hôpital et nécessite même une évacuation.
Des dommages et intérêts d’un milliard de Fcfa
C’est pourquoi Bouba Fané a soutenu que le Procès-verbal qui a conduit à l’incarcération du jeune humoriste a été falsifié sous l’influence du ministre de la Justice. Idem pour le communiqué lu à la télé après l’incident. “Des travailleurs du restaurant aussi bien que des policiers nous ont confirmé ces propos. C’est pourquoi, nous nous battons pour sa libération pour que les gens sachent la version réelle. Sinon, nous n’avons rien contre les Libanais avec lesquels nous vivons en parfaite symbiose au Mali” a ajouté le conférencier.
Il a aussi exprimé son amertume du fait que malgré que Petit Guimba soit sérieusement blessé, il a été transporté dans le coffre d’un véhicule jusqu’au 15ème arrondissement.
C’est partant de tous ces faits et de “ces traitements dégradants” que le collectif qui appelle à l’apaisement des esprits entend se battre pour que le jeune humoriste soit blanchi et relaxé. Et d’ailleurs, le collectif pense que l’image du jeune artiste a été sérieusement écornée, à tort, suite à cette affaire et va par conséquent, à travers ses avocats, demander des dommages et intérêts d’un montant de 1 milliard de Fcfa.