Depuis plusieurs jours maintenant, les militants de ce syndicat sont remontés contre leurs responsables. Ils reprochent à ceux-ci les problèmes que connaissent actuellement la police nationale. Ces fonctionnaires qui appartiennent aux deux dernières promotions de la police se sont regroupés au sein d’un mouvement dénommé Mouvement du renouveau de la section syndicale de la police nationale.
La section syndicale de la police nationale et ses militants qui appartiennent aux deux dernières promotions ne parlent plus le même langage depuis un bon moment. Nous avons cherché à savoir les raisons de cette dissension en rencontrant le vice président du Mouvement du renouveau de la section syndicale de la police nationale, Sékou Siriman Diarra. Pour celui-ci, les dissensions remontent au 26 septembre 2012 date à laquelle la section syndicale a tiré sur ses militants qui réclamaient l’annulation de l’avancement de grade que certains responsables ont bénéficié après leur participation aux événements du 30 avril au 1er mai 2012.
Selon Sékou Siriman Diarra, son mouvement a fait part de son inquiétude en adressant une lettre à la direction nationale de la police, au ministère de la sécurité intérieure et de la protection civile. Dans cette lettre, les fonctionnaires de la police dénoncent la confiscation par la SPN de toutes les armes et matériels roulants de la police.
Il a déclaré que depuis les événements du 22 mars, la SPN qui a rejoint l’ex CNRDRE, s’est érigée en unité opérationnelle et exécute des missions de la police à travers toute la ville sans se référer à l’administration.
A ce titre, soutient-il, elle a créé une brigade de recherche et procède à des patrouilles, interpellations et à des perquisitions chez les citoyens sans aucun mandat judiciaire. «Ces différentes actions ne visent que des intérêts subjectifs. Nous demandons la réintégration des armes dans le magasin d’armement de la police nationale. Puisque la détention d’arme de quelque nature que soit n’est qu’une prérogative dévolue à l’administration policière et non à la SPN », a-t-il.
Le Sergent Sékou Diarra a affirmé que l’intention du mouvement qu’il préside n’est pas de s’ériger en syndicat mais d’alerter l’opinion nationale et les autorités administratives et politiques pour prendre des mesures afin d’éviter un affrontement au sein du groupement mobile de sécurité (GMS). « C’est pourquoi nous contestons fermement toutes formes d’élargissement de la liste de nomination à titre exceptionnel faites par la SPN avant l’adoption après relecture du statut particulier des fonctionnaires de la police… et exigeons le conseil de section étant donné que l’ensemble des dirigeants de la SPN sont nommés élèves inspecteurs et élèves commissaire de police à titre exceptionnel respectivement par l’arrêté n°13-002/MSIPC-SG du 3 janvier 2013 et le Décret 13-028/P-RM du 9 janvier 2013« , a-t-il conclu.