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Accord pour la paix et la réconciliation : Une réunion de haut niveau pour accélérer la mise en oeuvre
Publié le lundi 26 septembre 2016  |  L’Essor
Sommet
© AFP par DR
Sommet de l`ONU sur le climat
Mardi 23 Septembre 2014. Nations Unies à New York. Les dirigeants du monde entier se réunissent pour un sommet de l`ONU sur le climat visant à donner un nouvel élan aux négociations internationales sur le réchauffement climatique.
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A l’issue de la rencontre, les participants ont souhaité “un nouvel élan” par rapport à la mise en œuvre de l’Accord de paix. Le gouvernement a pris l’engagement d’aller aussi vite que possible

Avant son passage à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies vendredi, le président de la République a coprésidé avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, une réunion de haut niveau sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. C’était en présence du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, de celui de la France, Jean Marc Ayrault, des membres de la médiation internationale (Algérie, Burkina Faso, Mauritanie, Nations unies, Niger, l’Organisation de la Coopération islamique, Tchad, Union Africaine et Union européenne) et des membres du Conseil de sécurité. Les pays contributeurs de contingents et d’effectifs de police à la MINUSMA étaient également présents. Cette rencontre a permis d’évaluer la mise en œuvre de l’Accord de paix que le gouvernement a signé avec les groupes armés (CMA et Plateforme) en mai/juin 2015. Dans son discours d’ouverture des travaux, le secrétaire général des Nations unies a rappelé qu’il était primordial de promouvoir la paix et la stabilité au Mali. A cet égard, il a invité toutes les parties (autorités maliennes, groupes armés et médiation internationale) à s’y impliquer davantage. “La mise en œuvre rapide et inclusive de l’Accord de paix est aujourd’hui une priorité”, a-t-il déclaré. Après trois ans de service au Mali, Ban Ki-Moon a estimé que la MINUSMA a aujourd’hui besoin de plus de moyens d’action pour faire face aux attaques terroristes qui sont en train de saper les efforts de la paix au Mali. Il a également appelé les groupes armés à cesser les hostilités et à suivre le processus de paix. “Le Mali a besoin de notre soutien indéfectible afin de stimuler le processus de paix”, a lancé Ban Ki-Moon.
A l’entame de son intervention, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, a tenu à rendre hommage à tous ceux qui sont impliqués dans la résolution de la crise au Mali. Après avoir salué les efforts de la MINUSMA et de Barkhane pour leur engagement sans faille dans l’établissement de la paix et de la sécurité au Mali, le chef de l’Etat a rendu un hommage appuyé aux victimes des attaques commises par les groupes terroristes et autres criminels qui opèrent dans notre pays. Le président de la République a mis également l’accent sur les “progrès tangibles” réalisés par les pouvoirs publics dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. A ce propos, il a cité la nomination et l’installation des gouverneurs de deux nouvelles régions administratives (Taoudéni et Ménaka) , la promulgation de la loi instituant les Autorités intérimaires devant administrer les collectivités territoriales, le déclenchement du processus de révision de la Constitution, la création du cadre institutionnel de la Réforme du secteur de la sécurité (RSS), de la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion (CN-DDR) et de la Commission intégration (C-I).
Il y a eu également l’identification de 24 sites de cantonnement, l’organisation de la Conférence de Paris du 22 octobre 2015 pour la mobilisation des fonds nécessaires à la mise en œuvre de l’Accord, la tenue en mars 2016 de la concertation sur le financement des infrastructures pour le désenclavement des Régions du Nord du Mali, entre le gouvernement et les partenaires techniques et financiers, la mise en place et l’installation des Agences de développement régional (ADR) dans toutes les Régions et le District de Bamako avec une dotation budgétaire conséquente sur l’exercice 2016, l’élaboration d’un avant-projet de document de politique sur la justice transitionnelle, assorti d’un Plan d’actions ; l’actualisation, avec la participation des mouvements signataires et des autres acteurs, du Plan d’urgence et de relèvement pendant la période intérimaire 2016-2017 dont le coût est estimé à environ 222 milliards de Fcfa.
Cependant, le chef de l’Etat a déploré l’expansion du terrorisme au centre du pays et les affrontements entre groupes armés signataires de l’Accord qui ont mis en difficulté la mise en œuvre de l’Accord. Pour marquer sa volonté d’accélérer le processus de paix, le président Kéita a annoncé que la conférence d’entente nationale, prévue dans l’Accord de paix, sera organisée avant la fin de cette année. “Le gouvernement n’épargnera aucun effort pour la mise en œuvre de l’Accord de paix”,-t-il martelé.
Le ministre des Affaires étrangères algérien a, lui aussi, apprécié “les avancées remarquables” dans la mise en œuvre de l’Accord de paix. “Malgré les difficultés, nous sommes sur la bonne voie”, a confié Ramtane Lamamra avant de saluer la décision des autorités maliennes de retenir dans les mois à venir la conférence de l’entente nationale. Quant au ministre français des Affaires étrangères, il dira que cette réunion est importante pour mesurer le chemin parcouru dans la mise en œuvre de l’Accord de paix au Mali. “Le Mali assure avec courage et dignité le chantier de la reconstruction”, a apprécié Jean Marc Ayrault avant d’assurer que notre pays peut compter sur la France pour le retour de la paix et dans la lutte contre le terrorisme.
Le chef de la diplomatie française a aussi indiqué que les efforts de la Communauté internationale sont importants pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord de paix. “L’enjeu pour nous aujourd’hui est le retour de la paix, de la réconciliation et du développement au Mali”, a souligné Jean Marc Ayrault. A l’issue de la réunion, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop, a annoncé que tous les participants ont souhaité “un nouvel élan” dans la mise en œuvre de l’Accord de paix. “Le gouvernement a pris l’engagement d’aller aussi vite que possible”, a-t-il indiqué avant d’ajouter : “il n’y a pas de baguette magique en la matière. Aujourd’hui, le Haut représentant du chef de l’Etat et le gouvernement sont engagés à accélérer la dynamique”. Il a, par ailleurs, noté que le plus important est de “garder la confiance avec les partenaires”.
Envoyé spécial
M. KEITA

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