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Trois ans de gestion IBK: L’impérieuse nécessité de reconquérir le cœur des Maliens insatisfaits
Publié le lundi 26 septembre 2016  |  Le Forum
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Le bilan des trois ans de gestion du pouvoir IBK crée la polémique au sein de la population. Quoi de plus normal ! Ne dit-on pas que chaque individu voit le monde à travers le filtre de ses yeux ? Une grande partie de l’opinion nationale juge le bilan du président IBK négatif à tout point de vue et en face, c’est l’opinion contraire. La nature humaine a horreur de l’unanimité. La polémique soulevée par le bilan est tout à fait conforme à la logique de l’appréciation de toute œuvre humaine. Cependant l’analyse des différents propos inquiétera tout observateur averti. Il y a plus de passion que d’analyse lucide tant du coté de ceux qui jugent le bilan négatif que du coté de ceux qui défendent le contraire. Les vieux démons de la calomnie, du déni et de la surenchère se réveillent.

Se fondant sur les quelques réalisations du président, les défenseurs de son bilan qualifient dans des termes à peine voilés, les insatisfaits de semeurs de troubles, d’envieux…d’opposants frustrés.

Le président IBK a hérité d’un pays en lambeau et il évolue dans un milieu hostile. Malgré tout il est arrivé à signer l’accord de paix, débarrasser l’école des pratiques opaques, insuffler une nouvelle dynamique au secteur agricole, revitaliser nos forces de défenses et de sécurité, booster le secteur de l’électricité et la création des centaines de milliers d’emplois…Voilà quelques arguments avancés pour appuyer leur position.

A l’opposé, la grande masse de mécontent désapprouve le bilan du président en se fondant sur la réalité de leur quotidien fait d’insécurité, de baisse de pouvoir d’achat …En bref, pour cette opinion, pendant les trois ans, le président IBK est passé à coté de leur préoccupation. Et pire, il aura aggravé la misère de son peuple en procédant au déguerpissement de plusieurs acteurs de l’informel.

De prime à bord, les arguments avancés de part et d’autre contiennent chacun une part de vérité. Cependant la passion qui les entoure fait de l’ombre sur l’essentiel. IBK est le président de tous les Maliens. A cet effet, il a le devoir et l’obligation d’être à l’écoute de tous afin d’apporter aux préoccupations des uns et des autres des réponses adéquates et appropriées.

La tolérance et la lucidité doivent être de mise pour éviter à ce pays un autre déchirement dont-il n’a que faire. L’insécurité est une réalité dans ce pays, même si nous ne sommes pas un cas isolé dans ce domaine, ainsi que la cherté de la vie. Aucun discours ni aucun esprit partisan ne doit occulter ces réalités qui frappent de plein fouet notre population dans sa grande majorité. Tout comme il est extrémiste de dire que le président IBK n’a rien fait en trois ans. Le président est un homme accablé. Il cristallise tous les mécontents, les frustrations. Quoi de plus normal, puis qu’il est le président du pays où il n’y a que des urgences !

La polémique autour de ses trois ans de gestion est un couteau à double tranchants. Si le positif l’emporte, alors nous aurons un président satisfait tenté par le repos du juste avec le sentiment du devoir accompli. Si l’opinion du négatif l’emporte les conséquences seraient dévastatrices pour le pays.

La gestion des trois ans n’est pas exempt de reproche. Le président aurait pu faire économie de certaines décisions telles les réaménagements successifs des gouvernements et la scission de certains ministères pour gagner du temps.

Aujourd’hui, il est impératif que le président et tout son entourage se lancent dans la reconquête du cœur des Maliens insatisfaits car c’est ensemble que nous allons faire ce pays. Avec les deux ans qui restent de son mandat, l’espoir est permis pourvu qu’il se mette à l’écoute de tous les Maliens.
Bouba Sankaré
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