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Région de Mopti : Les chercheurs combattent l’ennemi du sorgho et du petit mil
Publié le lundi 26 septembre 2016  |  L’Essor
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ls utilisent une espèce de guêpe pour dévorer les larves qui peuvent priver les producteurs de récoltes

L’Institut de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) et Africa rising pour les systèmes de production de sorgho et de petit mil (ARDT_ SMS) volent au secours des producteurs de petit mil et sorgho dans la Région de Mopti où ces cultures (petit mil et sorgho) sont menacées par un insecte du nom de mineuse de l’épi de mil.
Cette assistance aux producteurs dans la lutte contre le « n’tumuni » (le ver, c’est ainsi que le producteur malien appelle la mineuse) par l’ARDT_SMS et l’ICRISAT existe depuis plusieurs années et s’est concrétisée par la formation des producteurs aux techniques de lutte biologique contre cet insecte. L’ARDT_SMS et l’ICRISAT en collaboration avec l’Institut d’économie rurale (IER) s’investissent une fois de plus dans l’amélioration de la productivité du sorgho et petit mil dans ladite région par des lâchers d’Habro bracon, une petite guêpe qui se nourrit de la mineuse, débarrassant ainsi les cultures de cet insecte nuisible.
Les lâchers de guêpes ont débuté le 17 septembre et se poursuivront pendant 12 jours dans les Cercles de Koro, Bankass, Bandiagara et Djenné. Le but étant d’y prévenir l’infestation des champs par la mineuse. L’infestation est non seulement due à une répartition irrégulière des pluies, mais également à leur arrêt précoce dont la région est souvent victime.
Selon Mamadou N’diaye, chercheur à l’IER au programme mil, sorgho et niébé de la station de Cinzana, « l’irrégularité des pluies surtout en fin de saison favorise l’infestation des champs par la mineuse de l’épi de mil ». Car elle sévit pendant la période où le mil est en épiaison. La plupart du temps, c’est une période qui coïncide avec des trous de sécheresse. Quand il ne pleut pas, les œufs et les larves ont le temps de se développer normalement. Mais quand il y a suffisamment de pluies, cela débarrasse l’épi des œufs et des larves.
L’adulte de la mineuse, un papillon mesurant 10 à 12 mm peut pondre jusqu’à 400 œufs, dont les larves éclosent au bout de 3 à 4 jours. Il suffit de 5 à 6 larves pour la destruction totale d’un épi de mil. Dans ces zones, on peut en observer jusqu’à 40 larves sur un épi. Résultat ? Une infestation importante d’un champ de sorgho ou petit mil peut causer sa perte de 80 à 90%, précise M. N’diaye. Toutefois dans les années à pluviométrie abondante, le même niveau d’infestation peut causer la perte de 10 à 12% de la récolte seulement.
Aujourd’hui, grâce à l’assistance technique des chercheurs, la menace est relativement écartée. De quoi réjouir les producteurs. Ismaïla Togo, producteur de mil à Timessago, Cercle de Koro, commune de Pelmaoudé, se souvient encore.
« Face à la mineuse de l’épi de mil, on se sentait vraiment impuissant. Nous pratiquions les méthodes les plus radicales comme brûler les pneus, espérant que la fumée noire les chasserait de nos cultures, mais cela ne servait à rien », explique-t-il, ajoutant que « les lâchers de la petite guêpe expérimentée chez nous l’année dernière ont fait des résultats incroyables.
Nous sommes donc heureux de la présence de nos partenaires chez nous aujourd’hui pour nous assister ». Seydou Togo, producteur de mil lui aussi, témoigne que grâce au lâcher des petites guêpes contre la mineuse dans ses champs l’année dernière, il a fait de bonnes récoltes.
Les actions de l’ARDT_SMS et l’ICRISAT avec la collaboration de l’IER et le financement de l’USAID (Agence américaine pour le développement international), permettent véritablement de sauver les cultures dans la Région de Mopti où les pluies ont commencé à se faire rares. Les chercheurs apprennent aussi aux paysans à lutter contre la mineuse en leur conseillant des variétés résistantes à l’insecte.

K. DIAKITE
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