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Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako : de l’eau pour tous !
Publié le lundi 26 septembre 2016  |  L’enquêteur
Coopération:
© aBamako.com par Marc Atigan
Coopération: la Côte d`Ivoire et le Mali signent un protocole d`accord relatif à l`augmentation d`approvisionnement en électricité
Le ministre du Pétrole et de l`Energie Adama Toungara a accordé une audience à son homologue du Mali ce Vendredi 5 Août 2016 à son Cabinet. Plusieurs accords ont découlé de cet échange notamment un protocole d`accord relatif à l`augmentation d`approvisionnement en électricité au Mali passant de 30 à 45 MW pendant les périodes de fortes demandes en énergie électrique.
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L’infrastructure permettra à une population additionnelle de plus de 1,2 million habitants de la capitale et environs d’avoir accès à l’eau potable, portant le taux d’accès à l’eau de la capitale à 95% contre 65% actuellement
La cadence de réalisation du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala connaît un nouveau dynamisme depuis le lancement de sa deuxième phase en juin 2014 sur instruction du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Le projet de société du chef de l’Etat a pour objectif ultime de rendre l’eau potable accessible aux Maliens. Pour concrétiser cette vision, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseïni, multiplie les initiatives en faveur notamment du projet d’eau de Kabala qui est un des plus grands chantiers d’infrastructures en cours de réalisation dans notre pays.

Le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala a pour objet d’assurer l’approvisionnement correct et durable en eau de la ville de Bamako et ses environs. Il porte sur la réalisation en deux phases d’une nouvelle station de traitement d’eau d’une capacité total 288 000 m3/j en phase I et II dans la localité de Kabala située sur la rive droite du fleuve Niger à environ 12 km de la capitale. La durée du projet est de 6 ans.

Son coût est estimé à plus de 172,2 milliards de F cfa pour la première phase (2014-2018), donc en cours et 155,7 milliards de F cfa pour la seconde phase (2017-2019) qui va démarrer l’année prochaine. Le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala permettra de répondre à la pénurie d’eau dans la capitale en apportant aux habitants près de 300 millions de litres d’eau par jour.

La phase I en cours comprend deux composantes que sont la « production, stockage et transfert » et le « stockage et canalisation de distribution ». Il est prévu, entre autres, la réalisation d’ouvrages de prise et conduite d’eau, d’un réseau de 1400 km de long, de 1208 bornes fontaines publiques, de 86 144 branchements sociaux et de 42 500 branchements individuels normaux. Ainsi, il sera construit une station d’alerte qualité pour prévenir les pollutions du fleuve Niger, des ouvrages de prise et conduite d’amenée d’eau brute à la station de traitement, 2 lignes électriques souterraines HTA de source indépendante de 30 Kv, une centrale à énergie de secours de 5000 KW et des conduites de transfert de Baco Djicoroni à Faladié en passant par Badalabougou sur 13 km.

L’infrastructure prévoit aussi la construction de 4 réservoirs au sol, 3 châteaux et une bâche de stockage d’une capacité cumulée de 22 500 m3, un réseau d’environ 1 400 km de long, et la réhabilitation de 90 km de réseau.

Le projet comporte également un volet assainissement et environnement. Ainsi, il sera construit deux stations de dépotage et de traitement des boues de vidange, l’équipement des SDTBV d’une trentaine de citernes pour améliorer la collecte des boues de vidange, et la réalisation de campagnes de sensibilisation à travers la capitale sur le traitement des eaux usées, l’hygiène du cadre vie et la gestion des déchets solides ménagers.

A terme, le projet d’eau de Kabala permettra à une population additionnelle de plus de 1,2 million habitants de la capitale et environs d’avoir accès à l’eau potable, portant le taux d’accès à l’eau de la capitale à 95% contre 65% actuellement.

Le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala est financé par sept (7) bailleurs de fonds que sont l’Union européenne, l’Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque Islamique de développement (BID) et la Coopération italienne.

Un schéma directeur d’alimentation en eau potable pour Bamako
Août dernier, sur instruction du ministre Malick Alhousseïni qui a présidé les travaux, le comité de pilotage dudit projet a fait le point de son état d’avancement lors sa première réunion du genre tenue à l’hôtel Salam. Il ressort que de nos jours les travaux connaissent une progression satisfaisante sous la maîtrise déléguée de la SOMAPEP s.a. Les taux de réalisation des différents chantiers varient entre 20 et 100%.
Les membres du comité de pilotage et les partenaires techniques et financiers de ce projet ont apprécié la démarche du ministre et se sont pleinement investis pour l’atteinte de ses objectifs.
Le ministre Malick Alhousseini a expliqué que la réunion avait pour but d’assurer un meilleur suivi de la phase de mise en œuvre du projet en vue de sa concrétisation conformément aux attentes des concitoyens et du gouvernement. Les participants ont mesuré le chemin parcouru et proposés des solutions pour l’exécution du projet.

« Nous avons bon espoir quant à la mise en œuvre réussie du projet d’eau potable de Kabala. Car de nos jours, tous les financements nécessaires à la réalisation de la première phase sont mobilisés et mieux, la seconde phase est également en cours d’exécution grâce à la détermination et à l’engagement constant des partenaires techniques et financiers », s’est réjoui le ministre de l’Energie et de l’Eau pour qui l’accès à l’eau potable de nos populations requiert de l’anticipation. Il a annoncé, à cet effet, l’élaboration par son département du schéma directeur d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako qui s’étend à l’horizon 2032. Outre un cadre de référence, ce document permet d’asseoir la cohérence entre la demande en eau potable et l’offre à travers des investissements programmés. « La situation actuelle de déficit d’eau potable est tributaire du manque d’investissement conséquent dans les infrastructures d’hydraulique urbaine durant plusieurs années », a constaté le ministre qui a salué l’engagement des PTF autour du projet structurant de Kabala. CCOM

Encadré
Accès à l’eau potable : LES CHIFFRES D’UN SECTEUR DE PLUS EN PLUS DYNAMIQUE La problématique de l’accès à l’eau potable des populations du Mali constitue une des préoccupations majeures du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. De 2013 à nos jours d’importants efforts ont été fournis pour le développement de l’hydraulique urbaine.

Le gouvernement à travers le département de l’Energie et de l’Eau a mobilisé d’importants financements pour des investissements réalisés ou en cours d’un montant total de plus de 240 milliards de F cfa.

Ainsi : • 232 milliards de F cfa ont été mobilisés pour l’alimentation en eau potable de la ville de Bamako pour permettre l’accès à l’eau potable de plus de 1,2 millions d’habitants. • 6,6 milliards de F cfa ont été mobilisés pour les travaux en cours pour le renforcement des adductions d’eau des villes de Kayes, Sikasso, Koutiala et Kati pour permettre l’accès à l’eau d’une population additionnelle de 250. 000 personnes vivant dans ces villes. Les travaux prendront fin dans le 1er trimestre de 2017. • 342 millions de F cfa ont été mobilisés pour le renforcement des infrastructures d’eau potable de Nioro du Sahel. • 320 millions de F cfa ont été mobilisés pour l’adduction en au potable de la localité de Bandiagara favorisant ainsi l’accès à l’eau potable de plus de 50 000 habitants dans ces localités, • 747 millions F cfa pour le renforcement des infrastructures d’eau potable à Sénou • 260 millions de F cfa pour la réalisation des études d’alimentation durable en eau potable des villes de Mopti, Tombouctou et Gao sur financement de l’Union européenne.
CCOM
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