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Art et Culture

Cinéma : OKA, la justice malienne en cause
Publié le lundi 26 septembre 2016  |  Le Malien
Souleymane
© Autre presse par DR
Souleymane Cissé
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OKA, c’est le nom du nouveau film de M. Souleymane Cissé. L’honneur est revenu à la presse malienne de regarder ce long métrage de notre compatriote Souleymane Cissé. Car, la presse malienne a joué un rôle capital pour l’éclatement de la vérité dans cette affaire. La projection de ce film, suivie d’une conférence de presse, s’est déroulée le jeudi 22 septembre 2016 à la Maison de la presse en présence de plusieurs invités de marque parmi lesquels on peut citer le Procureur de la République, M. Samaké, l’honorable Oumar Mariko, les représentants de certains départements ministériels, des parents, amis, collaborateurs et connaissances du cinéaste et de plusieurs dizaines de confrères.

D’environ 1h 45mn, ce film met en exergue la problématique du litige foncier au Mali et sa gestion peu orthodoxe par la justice malienne. OKA est un film qui retrace un litige foncier opposant deux familles (Cissé et Diakité) habitant l’un des plus vieux quartiers de Bamako, à savoir Bozola. Le vieux Youssouf Cissé affectueusement appelé par des intimes Bayoussou, est propriétaire d’un titre foncier ayant acquis en 1919, c’est-à-dire plus de 85 ans. Il décède tout en laissant ses enfants dans sa maison. Avec la complicité d’un faux administrateur, un certain Yaya Diakité arrive à faire un autre titre sur la même maison mais datant de 1946. Ainsi, un matin du 1er octobre 2008, le Commissariat de Police du 3ème Arrondissement fait irruption à 6 heures du matin dans cette maison appartenant à la famille Cissé avec une décision de justice du Tribunal de Première Instance de la Commune II et casse tout. Les vieilles femmes sont poussées vers la sortie et les toits sont enlevés le même jour. Ainsi commença pour la famille Cissé un feuilleton judiciaire qui ne dit pas son nom. Pendant huit ans, les sœurs Cissé connaitront toute sorte d’humiliation et de calvaire sous la pluie, le vent et le soleil.

Comme dit un adage, ”la vérité finira toujours par triomphé”. Ainsi, le Ministre de la Justice, après avoir examiné les dossiers, a demandé à la Cour Suprême de revoir le jugement. Et ce n’est que le 15 octobre dernier que cette juridiction s’est statuée sur le dossier et annulé le jugement d’expulsion. Cette décision arrive quand certaines actrice, héritières de feu Youssouf Cissé ne sont plus dans ce monde. Ces vieilles femmes décédées se sont battues jusqu’à leur dernier afin que la vérité triomphe.



Pour M. Cissé, ”il n’ya pas plus grande détresse qu’un homme impuissant devant l’injustice”.



Youssouf Sangaré
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