Faut-il accorder du crédit aux accusations faisant cas de la Corruption d’agents publics et non des moindres ayant perçu un pot-de-vin de 9 milliards F CFA en vue d’échapper aux pelleteuses et bulldozers de l’opération «Bamako-Ville» propre ? Pourquoi pas ?
Des accusations farfelues ? Peut-être bien ! Mais comment expliquer alors que les Stations ORYX, non contentes d’empiéter sur la voie publique en maints endroits de la capitale et constituant une menace sérieuse pour l’environnement et la santé des populations ne figurent pas sur la liste des stations d’essence concernées par l’opération de déguerpissement ?
Pour rappel, la championne autoproclamée de «Bamako-Ville propre» a mis en avant l’argument d’une ville salle qu’il fallait assainir. Elle a aujourd’hui inclut les stations et points de vente appartenant à des nationaux aux motifs qu’ils étaient anarchiques et surtout, parce qu’ils écoulaient du produit de mauvaise qualité. Et délai fut accordé aux tenanciers de déguerpir.
Les faits démontrent aujourd’hui que ce sont les Stations Oryx à Bamako qui remplissent toutes les conditions de déguerpissement unilatéralement édictée par Madame: elles sont anarchiques parce qu’empiétant partout le domaine public et vendant du carburant frelaté préjudiciable à l’environnement et à la santé comme l’atteste le rapport de «Public Eye». Mais ces stations ne figurent pas sur la liste de destruction passive de la présumée justicière.
Et puisqu’habituée à se mettre au-devant de la scène pour un rien et à justifier ses actes, Madame la Gouverneure a cette fois-ci toutes les raisons de s’expliquer. Autrement, autant ORYX, elle répondra elle aussi, un jour de ses actes ou devant la Cour Pénale Internationale ou mieux, devant le peuple souverain du Mali.
B.S. Diarra