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Zoumana Sacko: « avec la nouvelle loi électorale, seuls les trafiquants de drogue et les corrompus pourront payer la caution »
Publié le mardi 27 septembre 2016  |  Le Procès Verbal
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© aBamako.com par Momo
Lancement du livre sur le président Modibo Keita.
Bamako, le 04 juin 2015 le Doyen Amadou Seydou Traore a présenté son nouveau livre sur le Président Modibo Keita au Carrefour des Jeunes de Bamako.
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Le Front Africain pour le Développement (FAD) a tenu un meeting, le jeudi 22 septembre 2016 à la Maison des Aînés de Bamako. Une manière pour le parti de rendre hommage aux grands acteurs de l’indépendance malienne et de se prononcer sur la gestion actuelle du pays. Le meeting était placé sous la présidence de Nouhoum Sarr, président du parti, en présence de l’ancien Premier ministre Zoumana Sacko, président du parti « CNAS Faso-Hèrè ».

Le parti FAD a été présenté à l’assistance par Zeïnabou Maïga. Aux dires de cette militante, le FAD est fidèle aux idéaux du père de l’indépendance de la nation. La souveraineté réelle du pays est le sens de son combat. Selon la jeune militante, depuis 1968, date à laquelle Modibo Keita fut renversé, notre souveraineté a été vendue et cela ne fait qu’empirer avec le pouvoir actuel. Le parti a pour slogan: » Tchogo Tchogo, ça doit changer » (« Ca va changer coûte que coûte!). Et pour ce changement, le FAD est prêt à se sacrifier, ce qui justifie la couleur rouge de son logo. Vouant un véritable culte au président Modibo Kéita, il rend un vibrant hommage à Amadou Djikoroni, l’un des camarades de Modibo, qui vient de le rejoindre dans la tombe. Zeinabou Maiga a rappelé que son parti s’est toujours opposé à l’accord d’Alger qui ne cesse de décevoir le peuple malien. Le FAD a aussi refusé de s’allier à la majorité présidentielle ou aux partis de l’opposition à cause de sa vision différente.

Zoumana Sacko, invité du parti, a tenu à remercier le FAD pour avoir porté son choix sur lui lors de la présidentielle passée. Accusé par certains de s’attaquer aux notables religieux, notamment au Cherif de Nioro et à Mahmoud Dicko, Sacko a démenti ces allégations. Pour lui, elles procèdent d’un complot orchestré par les putschistes du 22 mars 2012 pour le mettre en froid avec les religieux. Il ne tarit pas d’éloges sur Modibo Keita, père de l’indépendance, qu’il considère comme le père fondateur de l’Union Africaine. Réagissant à la nouvelle loi électorale votée par les députés, l’ex-Premier ministre a affirmé qu’il ne l’accepterait jamais et qu’il userait de tous les moyens légaux pour la faire abroger. Selon lui, avec cette loi, « seuls les trafiquants de drogue et les corrompus de l’administration publique pourraient déposer une caution pour se porter candidats à la présidentielle ».

Prenant la parole, le président du parti FAD, Nouhoum Sarr, a qualifié de « tableau sombre » le bilan des trois ans du régime actuel. Il a déclaré que « la corruption s’est généralisée jusqu’au sommet de l’Etat ». Il a déploré l’ingérence des religieux dans les affaires politiques. Pour lui, la MINUSMA n’apporte aucun avantage au peuple malien: il exige donc le départ des forces onusiennes de notre pays.

Abdoulaye Kon
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