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Interview : La planification familiale et les méthodes de contraception
Publié le mardi 27 septembre 2016  |  Le repère
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« A Fana, les filles en âge de procréer ont bien compris les avantages des interventions et elles sont de plus en plus nombreuses à fréquenter nos services » selon, Diabaté Moussa Directeur Technique du centre de santé communautaire centre de Fana
Le Repère : Quel est le regard de la population sur la planification familiale et les méthodes de contraception à Fana ?



Dr Diabaté Moussa : Dans l’ère de santé de Fana qui regroupe neuf villages avec une population de 47.377 habitants, pour ces deux derniers trimestres, les statistiques donnent un taux de 3,5% de planification contre 5% du taux national. A notre niveau les adolescents représentent 55% des femmes qui utilisent une méthode de contraception parmi les 3,5%. Les femmes qui ont l’âge à partir de 25 ans représentent les 45%. Donc au regard des chiffres nous pouvons dire que les adolescents accordent plus d’importance au programme de planification ici à Fana. A cela j’aimerai ajouter que les élèves en âge de procréer fréquentent mieux les services de planification. Pour ce qui concerne les autres aspects dans mon centre de santé j’ai une sage-femme, des infirmières de santé publique formées sur les méthodes de contraception qui assurent toujours la permanence.



Quelle a été la stratégie développée à votre niveau qui a par la suite incité les élèves en âge de procréer à fréquenter les services de planification ?



En dehors de toutes les rumeurs qui désinforment les familles, nous à notre niveau avons décidé d’approcher la population en leur expliquant les avantages de la planification familiale. Nous avons mis à contribution les chefs de familles des hommes religieux qui eux aussi ont été convaincus avant de s’associer à nous. Cela n’a pas été une tâche aisée, mais avec la volonté, la population a fini par comprendre que la planification familiale ne voudrait pas dire de ne plus faire d’enfants. Nous leur avons dit simplement qu’ils peuvent faire autant d’enfants qu’ils voudraient, mais simplement d’espacer les naissances. Chose bien dite les femmes ont compris, et les élèves aussi ont compris ce qu’une grossesse non planifiée pouvait représenter comme conséquences pour elles. Donc en somme seule la sensibilisation a permis cette mobilisation. Aujourd’hui à notre niveau les jeunes filles en âge de procréer viennent dans la journée. Alors qu’avant celles qui en manifestaient le besoin de se planifier se cachaient pour venir.

Quelles sont les méthodes de contraception mises à la disposition de vos clientes?

Nous avons assez de méthodes, mais plus souvent elles optent pour les méthodes de longue durée. Mais il faut préciser que la méthode principale c’est la « JADELLE ». La grande majorité des adolescentes qui viennent chez nous, optent pour cette méthode de contraception dont la spécifié est qu’elle n’est pas basée sur la prise de médicaments avec moins d’effets secondaires comme toutes les autres méthodes de contraception. Elle est le plus souvent placée sur l’avant-bras gauche. Aussi cette méthode ne coûte que 750 FCFA avec tous les frais inclus et couvre une période de cinq ans. Raison pour laquelle, surtout les jeunes filles en âge de procréer optent pour cette méthode. Nous avons aussi les dispositifs intra-utérins, mais généralement les jeunes qui ont d’autres choses à faire optent pour cette méthode chez moi. Les injectables de trois mois aussi sont utilisés surtout par les femmes.

Propos recueillis par Serge Lath

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