La planification familiale est l’une des interventions les plus bénéfiques pour l’amélioration de la santé et du développement en général. En plus de sauver des vies, la planification familiale contribue également à élever le statut des femmes. Pour preuve, les femmes qui ont moins d’enfants et des grossesses plus espacées peuvent davantage participer aux activités génératrices de revenus pour le foyer et aux activités communautaires, ce qui favorise l’équité entre les sexes et l’autonomisation des femmes.
En effet, le choix reproductif étant un droit fondamental, il est essentiel d’améliorer la qualité de vie des femmes, des couples, des jeunes, des familles et des communautés. Mais, en l’absence d’accès aux informations pertinentes, ce droit ne pourrait être exercé. Alors, partant de la logique d’inviter les populations à travers des modules de sensibilisation adaptées aux normes de mobilisation de masse, l’Unicef en partenariat avec le gouvernement malien a initié un atelier de formation sur la santé de la reproduction et la planification familiale (SR/PF) en l’endroit des professionnels des médias. C’était du 19 au 21 septembre à Fana où ont été réunis des professionnels des médias. A la cérémonie d’ouverture tenue le lundi 19 septembre, étaient présents, le secrétaire général du ministère de l’Economie Numérique et de la communication, Gilbert Maïga, du chargé de communication de l’Unicef, Ismaël Maïga et de Rokia Togola Sissoko, du projet Keneya Jemu Kan de l’USAÏD. L’objectif de l’atelier axé sur la production était entre autres de mettre davantage les hommes de médias à contribution dans la conception des stratégies et de modules de communication afin de mieux sensibiliser et de mobiliser les populations maliennes à la culture et surtout à la pratique de la planification familiale dont l’objet principal reste l’espacement des naissances et non la limitation des naissances. Comme le dirait l’autre, « une chose, est de mettre au monde des enfants, et une autre en est de pouvoir encadrer, éduquer et nourrir ces derniers ». En effet, la santé de la reproduction et la planification familiale offrent l’occasion aux parents de pratiquer l’espacement entre les naissances afin de mieux prendre en charge les aspects qui concourent à un meilleur encadrement de leurs progénitures. Aussi, en dehors de toutes les rumeurs erronées qui voudraient faire comprendre aux populations que l’objectif de cette démarche serait la limitation pure et simple des naissances, la planification familiale telle définie par les acteurs en charge de la sensibilisation des familles, est la pierre angulaire de la croissance économique et du développement social d’un pays qui dans le cadre du Mali prône l’espacement des naissances. Raison de plus dans une synergie d’actions les acteurs ont pour objectif d’accroître l’utilisation des services dans les zones d’interventions en permettant aux bénéficiaires directs la prise de conscience qui induit le développement d’actions favorables à la santé de la reproduction. Pour ce faire, il existe des pratiques d’intervention simples, efficaces et peu onéreuses pour les jeunes adolescents pour un suivi médical pour leur bien-être. C’est dire que la sensibilisation des communautés sous la base de stratégies de communication est nécessaire pour l’atteinte des objectifs visés par le projet « Utilisation des Services de Santé de la Reproduction et de planification familiale au Mali » initié par l’Unicef à travers l’Etat malien. L’expérience montre que, le nombre important de grossesses non planifiées présente des risques graves pour la santé des mères et des enfants. Raison de plus, que la réduction du nombre de grossesses non planifiées et en permettant l’espacement des grossesses, la contraception pourrait sauver les vies de milliers de mères, de nourrissons et des enfants chaque année dans notre pays. La planification familiale a des avantages démontrés sur le plan de l’égalité des sexes, de la santé maternelle, de la survie des enfants et de la prévention du VIH. Elle (la planification familiale) permet de réduire la pauvreté et promouvoir la croissance économique en améliorant le bien-être des familles, en augmentant la productivité des femmes et en abaissant le taux de stérilité. Pour guider les recherches et l’analyse des données, l’Etat malien et ses partenaires ont développé un cadre de travail inspiré de modèles et de travaux. Une approche qui a su intégrer les aspects complexes de la vie des femmes, tenir compte de l’influence de facteurs externes importants comme le climat sociopolitique ou les normes sociales et culturelles séparant les sexes, et placer la planification familiale dans le contexte plus large des besoins en santé reproductive des femmes.
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