Paris - L’Unesco a estimé que la condamnation mardi d’un jihadiste malien pour la destruction de mausolées de Tombouctou classés au patrimoine mondial de l’humanité était "une étape historique" dans la lutte contre l’impunité des destructions de patrimoine culturel.
"La décision de la Cour pénale internationale est une étape historique dans la reconnaissance de l’importance du patrimoine pour les communautés qui l’ont préservé au fil des siècles et au-delà, pour l’humanité tout entière", estime la directrice générale de l’organisation des Natins unies, Irina Bokova, dans un communiqué.
Cette décision, a-t-elle ajouté, renforce la conviction de l’Unesco sur "le rôle majeur du patrimoine comme moteur de reconstruction et de consolidation de la paix".
L’Unesco, basée à Paris, a aussi jugé que la décision de la CPI était un "encouragement" à poursuivre le travail de protection du patrimoine engagé depuis plusieurs années au Mali, en lien avec la force de maintien de la paix des Nations Unies, la Minusma.
Les juges de la Cour pénale internationale ont condamné à neuf ans de prison le jihadiste malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour avoir détruit en 2012 des mausolées à Tombouctou (nord du Mali).
Il s’agissait du premier procès pour destruction de biens culturels. Ahmad Al Faqi Al Mahdi est aussi le premier jihadiste à être jugé à La Haye et le premier accusé dans le cadre du conflit malien.