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Mali : l’ambassadeur américain demande au gouvernement de rompre ses liens avec un groupe armé
Publié le mercredi 28 septembre 2016  |  AFP
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© aBamako.com par FS
Lancement officiel du site web de l`EPU
L`ambassadeur des Etats Unis au Mali et le représentant du Ministre de la Justice ont procédé le Mardi 6 Octobre 2015 au lancement officiel du site web de l`EPU à l`Hôtel Radisson. Photo: Paul A. Folmsbee, ambassadeur des Etats Unis au Mali
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Bamako - L’ambassadeur des Etats-Unis au Mali a demandé mardi au gouvernement de mettre fin à ses liens avec un groupe armé loyal aux autorités de Bamako engagé depuis plusieurs mois dans des combats meurtriers avec des groupes de l’ex-rébellion pourtant eux aussi signataires de l’accord de paix.
Cette mise en garde intervient moins d’une semaine après des menaces
répétées de la communauté internationale de "sanctions ciblées contre ceux qui
entraveraient la mise en oeuvre de l’accord", notamment en poursuivant les
affrontements autour de Kidal (nord-est).
"Le gouvernement malien doit également mettre fin à tous liens à la fois
publics et privés avec le Gatia", le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et
alliés, une milice armée qui "ne contribue pas à ramener la paix dans le nord
du Mali", a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis, Paul Folmsbee, au cours
d’une conférence de presse à Bamako.
Les accusations de collusion entre le gouvernement et le Gatia se sont
intensifiées la semaine dernière à la suite de la diffusion sur les réseaux
sociaux d’un message attribué au général El Hadj Ag Gamou, un officier touareg
loyal à l’armée revendiquant son appartenance à ce groupe. Le Gatia a démenti
l’authenticité du message, sans parvenir à éteindre la polémique.
Outre le Gatia, "tous les groupes armés du Mali doivent être en conformité
avec leurs obligations en vertu de l’accord de paix. Le comportement
belliciste continu des groupes armés rapproche encore plus le nord du Mali du
combat ouvert, menaçant la vie de civils innocents", a ajouté le diplomate
américain, agitant de nouveau le menace de sanctions.
"Le gouvernement du Mali doit assumer une plus grande responsabilité pour
la mise en oeuvre du processus de paix", a ajouté M. Folmsbee.
"L’accord de paix exige que certaines mesures de base de renforcement de la
confiance soient prises immédiatement", notamment la mise en place de
"patrouilles mixtes composées d’éléments de l’armée malienne et des groupes
signataires", a-t-il rappelé.
Selon lui, "le gouvernement malien doit aller au-delà de l’adoption de lois
et de la mise en place de commissions et se concentrer sur l’extension de son
autorité sur l’ensemble du Mali".
Les maigres progrès enregistrés depuis la signature en mai-juin 2015 de
l’accord de paix sont menacés par la reprise des combats en juillet entre le
Gatia et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion) dans
la région de Kidal.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à
la suite du déclenchement en 2013, à l’initiative de la France, d’une
intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes
et étrangères, malgré la signature de l’accord de paix, censé isoler
définitivement les jihadistes.
sd/sst/bds
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