Dans le cadre du programme des visiteurs internationaux, 10 journalistes d’Afrique francophone ont visité les Etats-Unis d’Amérique du 20 Aout au 10 Septembre 2016. Les visiteurs sont se rendus à Washington, DC; Lansing, Michigan; San Diego, Californie et New York, NY.
A Washington DC, avant l’ouverture officielle du programme, les participants-journalistes ont eu droit à une visite touristique de Washington, notamment à la Maison blanche (à partir du jardin portant le nom du général français: Lafayette, qui a prêté main forte aux Américains lors de la guerre de l’indépendance), le capitole (congrès), le monument Martin Luther King (figure emblématique de la lutte contre le racisme aux USA, un monument construit en Chine), le mémorial Abraham Lincoln (celui cela même qui a abolit l’esclavage aux USA), le Centre John Kennedy (un centre dont plusieurs pays ont contribué à la construction : Italie, Irlande, Suède…).
Le fédéralisme américain
A Washington DC, Akram Elias, co-fondateur et président de capital communications groupe (CCG), a briefé les participants sur le fédéralisme américain. Très flegmatique, l’exposant Elias a détaillé les trois niveaux de la vie politique américaine :1er niveau : La non centralisation et la décentralisation (89 milles gouvernements locaux, une entité trois pouvoir : exécutif, législatif et judiciaire) ; 2è niveau Etats fédérés : 50 Etats fédérés, 50 constitutions, 50 drapeaux, 50 économies. Le 3e niveau central. Le gouvernement des Etats-Unis est le gouvernement fédéral par opposition à gouvernement central. L’un des objectifs des Etats-Unis d’Amérique est de gouverner toujours ensemble 4 domaines : la défense; la politique monétaire ; la politique étrangère (diplomatie, accord immigration) ; et la gestion du commerce entre les Etats fédérés. Selon l’exposant, le gouvernement fédéral n’a pas le droit d’avoir les moyens de productions.
«On encourage la pensée individuelle », a-t-il précisé.
A chaque élection, il y a deux étapes (les primaires et les élections générales). Peut importe le niveau d’étude des candidats. Les ‘’petits’’ Etats dominent le Senat alors que les 14 ‘’grands’’ Etats contrôlent la chambre des représentants (le congrès). Donc la majorité des Etats dirige le Senat alors que la majorité de la population dirige le congrès. Toutes les nominations sont confirmées ou rejetées par le Senat.
Les médias fouillent dans la vie des candidats, les menteurs et trompeurs sont démasqués et tombent.
Les droits naturels reconnus sont, entre autres : la liberté d’expression ; la liberté de revendiquer, d’exiger et plaidoyer; la liberté de presse.
Akram Elias a révélé que les USA comptent 2 000 quotidiens, 12 000 hebdomadaires, 2 à 7 000 stations de production.
Le gouvernement fédéral ne dispose d’aucun média.
Au département d’Etat américain, les échanges ont porté, avec les représentants du secrétaire d’Etat (Emily Shaffer, Marion Wohlers…), sur la politique étrangère des Etats-Unis en Afrique francophone, l’engagement sur les questions des droits de l’homme, la sécurité régionale, le développement économique (AGOA). Au bureau d’information (OIP) au département de la justice des Etats-Unis, selon l’avocat et conseiller principal Mathew Hurd le jugement, les lois commerciales sont entre autres types d’informations protégées aux USA.
L’écrivain, rédacteur en chef et analyste des politiques, David Ruffin, a retracé le paysage médiatique actuel des Etats-Unis, le rôle des médias comme quatrième pouvoir dans la démocratie américaine et l’impact des médias sur les politiques publiques, en particulier dans une année électorale. Après avoir retracé la genèse de la presse aux USA, M. Ruffin a souligné que la presse doit suivre ceux qui sont au pouvoir. Les participants ont eu aussi droit à une table ronde avec les Organisations de la société civile américaine autour du sujet: renforcer les institutions démocratiques et la bonne gouvernance, à travers les organisations de la société civile. Etaient présents : Mark Nelson du centre international d’assistance aux médias, Susan Kupperstein de IFES, Tara Susman- Pena (IREX), Kamissa Camara (NED), Dave Peterson (NED), Mike Jobbins (Search for common group). Les journalistes ont rencontré d’autres personnalités (Vivienne Sequeira, Malik Chaka, Donald Steinberg) pour aborder les enjeux clés dan la politique américaine envers l’Afrique, le processus d’élaboration des politiques, y compris la recherche sur les politiques, le plaidoyer, la participation du public et le rôle de la société civile dans le processus d’élaboration des politiques et la mise en œuvre de politique d’établissement de partenariat et la mobilisation des intervenants dans des domaines tels que le développement durable, les entreprises et le développement économique, l’entreprenariat et le développement des infrastructures. Les journalistes francophones ont effectué une visite guidée de la VOA (la Voix de l’Amérique), l’USAID, le centre de la presse étrangère, entre autres.
Lansing, Michigan
La plupart des activités à Lansing se sont déroulées dans l’enceinte de l’Université d’Etat de Michigan, où les infatigables les Dr Xinyu Wu et Mina Shin se sont mis au service du groupe. L’Université d’Etat de Michigan très est célèbre dans le domaine de la recherche agricole. A l’école de journalisme de l’Université d’Etat du Michigan, le professeur de journalisme Eric Freedman a partagé sa vision sur la façon dont la presse fonctionne durant les campagnes et sur la couverture de la presse américaine des campagnes présidentielles. Quant au professeur Folu Ogundimu a exposé sur le cas de journalisme responsable et la communication efficace à travers le plaidoyer, la mobilisation sociale et le développement des programmes dans des domaines importants.
Comment les nouvelles technologies ont un impact sur les façons dont les journalistes couvrent les nouvelles et explorent les tendances et les développements dans les médias sociaux a été expliqué par le professeur Saleem Alhabash.
La délégation a visité le congrès, le sénat, la mairie Lansing et l’association de presse Michigan.
San Diego, Californie
Rencontre avec le procureur fédéral de San Diego, M. Robert entouré de son staff autour de la lutte contre le trafic et de la criminalité internationale, la question de l’immigration. Il a été question d’autres sujets à San Diego notamment la transparence et responsabilité, l’engagement civique, les activités de service communautaires, la lutte contre l’esclavage, la visite d’école de journalisme, la visite guidée des locaux de la KPBS, la visite de la frontière entre les Etats-Unis le Mexique pour constater de visu les problèmes de l’immigration clandestine.
Accueil dans des familles locales. Votre serviteur a été accueilli, avec son collègue de l’île Maurice Mohamed Nawaz NOORBUX accompagné de l’interprète Helena Solodoky-Wang, par la famille Hopkins. On a passé des moments inoubliables. Les discussions ont tourné autour des us et coutumes maliennes, américaines et mauriciennes.
New-York
La dizaine des participants a rencontré le N°1 du conseil des relations étrangères l’ambassadeur John Campbell. Ce conseil, faut-il le rappeler, est une organisation indépendante, un groupe de réflexion et éditeur dédiée à être une ressource pour ses membres, les responsables gouvernementaux, chefs d’entreprises, journalistes, enseignants et étudiants, leaders civils… afin de les aider à mieux comprendre le monde et les choix de politique étrangère auxquels font face les Etats-Unis et d’autres pays. Le journaliste Danny Gold, un des rares journalistes américains qui couvre l’Afrique a exposé sur son expérience de couverture médiatique. A l’Université d’Etat de New-York, il a été question avec Jason Maloney de la couverture médiatique des crises. Au siège de la représentation des Etats-Unis à l’ONU, il a été question de la place des USA dans le concert des Nations. Notons que ¼ du budget de l’ONU est pris en charge par les Etats-Unis.