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Assurance maladie obligatoire : Connaitre l’AMO
Publié le mercredi 28 septembre 2016  |  Mali-Flash
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Régime de la protection sociale au Mali, l’assurance maladie obligatoire, a longtemps été contesté par certains citoyens. De nos jours, force est de constater qu’elle devient de plus en plus populaire et elle est courtisée par d’autres fournisseurs d’assurance maladie au Mali, alors que des pays voisins s’inspirent du cas de notre pays.
L’Assurance Maladie Obligatoire, est un système de protection sociale qui consiste à organiser un dispositif qui se repose sur la solidarité. Ce dispositif de solidarité, qui permet à tout le monde, d’accéder au soin de santé à moindre frais.
A moindre frais, parce que tout le monde cotise et comme en général tout le monde ne tombe pas malade en même temps, donc celui qui tombe malade est pris en charge par les cotisations des autres. C’est le fondement même de l’AMO.
C’est ce qui fait que si vous tombez malade, vous allez au Centre de santé, on vous prend en charge, selon des modalités. Cela vous allège grandement, en ce qui concerne le coût financier qui consistait à payer directement de la poche tous les frais.
Donc, c’est un peu cela le fondement, qui est essentiellement un dispositif de solidarité et c’est une vertu de notre société et le gouvernement du Mali y tient énormément.
L’AMO est un dispositif. D’abord on dit que vous êtes obligés quand vous faites partie des catégories des gens qui sont ciblés par l’AMO et par les textes. C’est-à-dire les secteurs formels. Vous êtes assujetis. C'est-à-dire que de par la loi, vous êtes automatiquement affilié et c’est donc ce système, une option obligatoire contrairement aux autres systèmes d’assurance qui existent.
Il y a des assurances privées, mais les citoyens sont libres d’y aller. Il y a les mutuelles. Ils sont libres d’y aller aussi. Mais pour l’assurance Maladie Obligatoire, si vous appartenez à une des catégories qui sont concernés, alors vous êtes obligés d’y souscrire. C’est comme la vieillesse, la pension de retraite, pour tous ceux qui sont fonctionnaires, dans le secteur formel parfois même dans d’autres secteurs, qui ne sont ni publics, ni privés.
Vous êtes obligé de cotiser pour la retraite pour l’AMO c’est pareil. Donc c’est là, la différence entre l’AMO et les autres régimes d’assurances fournis par les mutuelles ou les autres assurances privées.
Contrairement aux autres régimes qui sont volontaires, l’AMO est obligatoire, parce que la loi prévoie que si vous êtes fonctionnaire, vous êtes travailleur, vous êtes donc automatiquement concerné.
Par rapport aux avantages de ce régime, on peut dire que la raison d’être même de ce système d’assurance est de permettre aux citoyens d’accéder aux soins à moindre frais. Mais contrairement aux autres régimes publics, un régime public comme la retraite et tant que vous appartenez aux catégories citées, on vous prélève directement à la source les cotisations.
Un autre avantage est que l’AMO tient compte beaucoup plus de la solvabilité des assurés. Certaines assurances, qui vous disent « une personne qui a l’âge compris entre 20 ans et 45 ans doit cotiser tel montant par mois, pour être prise en charge en cas de maladie chez nous ». Ce n’est pas comme cela à l’AMO.
Chez nous c’est un taux de cotisation qui est calculé, leur les bases des revenus que vous avez, bien sur les mêmes taux est appliqué sur chaque personne, mais en chiffre absolue ce n’est pas les mêmes montants que vous cotisez. Par exemple si vous avez un revenu de 100 000 F, vous allez cotiser 3060 F et si vous avez un revenu d’un million de Francs, vous allez payer trente mille Francs.
Mais si vous allez se faire soigner, ce sont les mêmes soins qu’on vous donne, en termes de contribution. On tient compte de la capacité des uns et des autres de payer. D’où ce slogan « vous cotisez selon vos moyens et vous êtes pris en charge selon vos besoins ». C’est important.
Aussi le secteur informel !
Pour le moment les secteurs informels peuvent bénéficier de l’AMO en passant par les régimes volontaires de INPS, pour bénéficier des prestations de l’AMO. Si vous avez par exemple un commerçant qui veut bénéficier de l’AMO, il s’inscrit à INPS, mais il va cotiser pour l’AMO, pour les vieillesses, pour les prestations familiales et grâce à ces trois il peut bénéficier de l’AMO.
La CANAM est en train de travailler en perspectives à une reforme que appelée « l’Assurance Maladie Universelle » d’ici 2018. Elle a mandat d’étendre l’assurance maladie à toutes les autres catégories de la population. C'est-à-dire pour ceux qui aujourd’hui ne sont pas assurés ; qui ne sont ni fonctionnaires, ni travailleurs du privé.
Ils vont être couverts par le système d’assurance maladie systématique et cela va être une avancée. Ce qui veut dire que dans quelques années au Mali, on va sûrement couvrir 100% de la population. Tant que vous êtes citoyens maliens, vous allez bénéficier d’un système d’assurance maladie et c’est l’ambition de la CANAM d’ici 2018, où l’on doit avoir produit tous les textes par rapport à cette reforme.
Si vous cotiser et que vous avez déjà déposé un dossier, qu’on vous immatricule ici, il n’y a pas de raisons que quand vous tombez malade, l’on ne vous prenne pas en charge. Le cas contraire ne serait pas normal.
En général, il y a des gens qui déforment certaines réalités. Mais si vous remplissez les conditions, c'est-à-dire que vous cotisez et que vous avez un support qui prouve que non seulement vous cotisez mais que vous avez été enregistré au niveau de la caisse, il n’y strictement aucune raison. Mais vous ne pouvez pas aller n’importe où, parce que il y a des Etablissement qui ont officiellement la possibilité d’offrir les prestations pour les assurés appelés les établissements conventionnés.
C'est-à-dire que c’est seulement les établissements qui ont une convention avec la CANAM qui peuvent prendre les gens en charge. Si vous allez en ville, à Bamako, il y a des clinique aujourd’hui qui ne peuvent pas prendre les gens en charge. Parce qu’elles n’ont pas encore signé de convention avec la CANAM. A Bamako elle a une dizaine de cliniques partenaires.
Ce partenariat va progressivement s’étendre à d’autres cliniques. Mais tous les établissements publics, tous les centres de santé communautaire sont aujourd’hui conventionnés, les Pharmacies aussi, comme les pharmacies privés à 90% officiellement installée, qui sont conventionnées à Bamako. On voit de plus en plus le logo de la CANAM à la porte des pharmacies. Ce qui veut dire qu’elles prennent les ordonnances des assurés qui sont remboursées après.
Les nombreux d’adhérents de l’AMO dépassent aujourd’hui à l’ordre des 850 mille que nous avons immatriculés , qui se présentent a chaque fois qu’ils ont besoin dans des établissements des soins, dans les pharmacies et dans les laboratoires. Mais chaque jour nous enregistrons des gens. Il y a même des gens qui cotisent, mais qui ne se sont pas encore enregistrés pour avoir les cartes. On a beaucoup de gens qui viennent progressivement et nous nous leur attribuons un numéro d’immatriculation. Et il y a ceux qui cotisent et ceux qui dépendent de la personne qui cotise, c'est-à-dire le conjoint, la conjointe et les enfants.
Quand on immatricule quelqu’un parce que il cotise, c’est à même temps aussi sa femme et ses enfants également en charge qui sont immatriculés et un numéro immatriculation est donné à chacun.
La CANAM c’est d’abord un établissement public, mais c’est une institution qui est relativement récente dans le concert des expressions de la place et vous êtes tous témoins des difficultés de départ. Parce qu’il y a eu des problèmes de contestations au niveau des fronts sociaux. Heureusement que, au fur et à mesure qu’on avance, on est en train de régler ces problèmes.
C’est pour dire qu’aujourd’hui il y a pas de contestation et les gens, de notre point de vue, ont la pleine conscience que si l’assurance n’était pas créée, il fallait le faire. Donc les défis qu’on a aujourd’hui ? c’est bien sûr de satisfaire les assurés ; les satisfaire en offrant des prestations de qualité. Quand les gens se rendent dans les centres de santé, qu’ils soient bien reçus et qu’ils puissent être satisfaits des prestations.
C’est un défi. Il y a effectivement des défis à relever. Nous avons l’amélioration de la qualité auprès des établissements de santé qui offrent les soins ? Cela est une préoccupation, parce qu’aujoud’hui si vous voyez le paysage global de notre système de santé, il y a beaucoup d’amélioration à apporter par rapport à la qualité de la prise en charge.
Nous avons aussi au niveau de la technique de gestion un défi à relever. Parce que nous avons constaté que dans le processus d’enrôlement et de production de carte, il y a beaucoup de difficultés. Les gens se plaignent, qu’ils n’ont pas leurs cartes. Ils ont raison, parce qu’on un délai d’un mois et ce délai en général est largement dépassé pour des problèmes administratifs que nous avons à gérer avec l’entreprise qui nous produit les cartes. Donc c’est un défi .
Au mois d’octobre, nous allons commencer à faire un nouvel enrôlement, c'est-à-dire changer carrément les supports et produire des cartes biométriques qui seront couplées avec la carte Nina qui seront beaucoup plus fiable s. C'est-à-dire que vous ne pouvez pas tricher avec . Vous venez avec la carte, il y a l’empreinte digitale et il y a la puce et il y a un lecteur qui dit si c’est vous ou pas avec la photo et toutes les informations nécessaires.
C’est une opération qu’on va commencer pour que l’on puisse éviter de gérer les choses manuellement, et pour qu’on puisse aussi lutter contre la fraude.
On est en train de gérer aussi les retombées, comme les difficultés qu’on a gérées au démarrage. C’est un régime obligatoire et pour cela nous sommes en train de sensibiliser de plus en plus au niveau des entreprises, notamment au niveau des mines, au niveau des Banques, où incessamment le partenariat va démarrer.
Les mutuelles sont des organisations d’assurance comme nous ; mais les mutuelles ne sont pas à but lucratif mais c’est privé. Les mutuelles appartiennent aux membres. En termes de statut, nous avons pas le même statut ; c’est un régime volontaire comme des assurances. Mais on collabore dans un certain sens, parce que toute les réflexions qui sont en cours concernant la mise en place de l’assurance Maladie Universelle.
Mais les réseaux des mutuelles en font partie. Parce que en termes de schéma retenu c’est que les mutuelles et la structure qui gére les mutuelles, qui est Union Technique de la Mutualité va devenir un organisme gestionnaire délègué, qui va aussi à l’instar de l’INPS et de la CMSS couvrir les secteurs informels dont le secteurs agricole, pour lesquels ils vont prélever les cotisations et reverser à la Caisse. Donc elles vont intégrer les dispositifs d’organisationnels, dans le cadre de l’assurance Maladie Universelle d’ici 2018 qui sera effective.
Les ambitions pour les bien être des populations malienne
De par l’esprit et les objectifs de l’assurance maladie obligatoire, c’est une œuvre éminemment utile d’abord parce que ça repose sur la solidarité un individu c’est pas parce que vous n’avez pas les moyens de ne pas bénéficier les soins de santé, donc par la solidarité nous garantissons l’équité entre les citoyens et nous permettons d’améliorer l’état de santé de la population et relever la barrière financier .
A retenir !
La CANAM dit aux différentes parties prenantes de l’AMO , mais également la population en général que le principe de l’assurance maladie obligatoire est un principe qui vaut, que tu sois au Mali ou à l’étranger . L’expérience nous a prouvé que les pays qui sont très avancés par rapport a un dispositif de ce genre ont les mêmes retombées.
Si aujourd’hui, vous allez dans certain pays, si vous voulez mettre en cause la sécurité sociale, si vous êtes politique là vous n’avez pas de chance. Vous n’avez pas de chance d’avoir l’opinion autour de vous. Ça veux dire que cela a atteint un point de non retour, car elle a fait ses preuves. Et l’on sait que si on remet cela en cause, ça va porter un préjudice inestimable sur l’état de santé de la population ; sur les conditions de santé de la population, ses conditions de vie.
Au Mali, la Canam Nous, qui est à ses débuts est consciente qu’il y a des problèmes, des contestations partout. Ce n’est pas seulement au niveau de la population, même au niveau des beaucoup d’acteurs, des partenaires sociaux, même professionnels Il y a eu des recrudescences.
Heureusement que ces recrudescences sont pratiquement dissipées et c’est pour dire aux uns et aux autres qu’ils doivent être compréhensifs. Parce qu’il y a aussi des difficultés qui sont liées au contexte dans lequel le régime a été mis en place. A la limite, on se dit à la CANAM , « il faut faire acte de tolérance pour que nous-mêmes progressivement ont soit conscient que des améliorations doivent se faire et on s’attache à ça tout les jours .
Maintenant pour les employeurs, que ça soit au niveau de l’administration ou au niveau du secteur privé c’est pour dire que leurs participations, à commencer par les cotisations, à la vie de la CANAM et de l’AMO ne peut que donner un plus à l’amélioration des résultats que les entreprises et les administrations recherchent.
Parce que quand vous contribuez à faire prendre en charge vos travailleurs, vous leur garantissez donc un bon état de santé et en principe vous leurs garantissez la possibilité d’avoir le plein rendement, par rapport a ce qu’on leur demande de faire. Donc, c’est pour cela qu’on leur lance toujours un appel, aux employeurs privés par rapport à leurs contributions et leur participation.
Mai Diallo
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